Polisse est de ces films qui vous prennent aux tripes et ne vous lâchent plus. Dès les premières minutes, j’ai été happé par l’intensité brute de cette immersion au sein de la Brigade de Protection des Mineurs. Ce n’est pas juste un film, c’est une plongée sans filtre dans le quotidien de ces policiers confrontés au pire de l’humanité, et pourtant capables d’une humanité bouleversante.
Maïwenn réussit à capter la tension, la fatigue, la douleur, mais aussi les moments de respiration, de solidarité, et même d’humour qui permettent à ces hommes et ces femmes de tenir face à l’insoutenable. La force du film, c’est son réalisme. On a l’impression d’être aux côtés de ces policiers, de partager leur rage, leur impuissance, leur combat acharné pour protéger des enfants que la vie n’a pas épargnés.
Les acteurs sont incroyables, avec une mention spéciale pour JoeyStarr, qui m’a littéralement scotché par son jeu d’une justesse et d’une intensité folles. Son duo avec Karine Viard, les échanges avec Marina Foïs… chaque scène sonne vrai, sans artifice ni exagération.
J’ai adoré Polisse parce qu’il ne prend pas de gants, parce qu’il dérange, parce qu’il met en lumière une réalité trop souvent invisible. C’est un film qui marque, qui secoue, qui laisse une trace indélébile bien après le générique.