Je pars du principe que ceux qui liront la critique auront vu le film.
Ce que j'ai aimé :
- La richesse du contenu. Beaucoup de personnes, d'enquêtes, d'interviews.
- Le jeu des acteurs, Joey Starr et Marina Fois en tête mais il n'y a pas qu'eux.
- L'effort fourni pour que les situations ne soient pas trop simplifiées, sans pour autant nous perdre.
- Les deux participations de la brigade aux enquêtes se soldent par des échecs, ce ne sont pas des héros, ils font ce qu'ils peuvent.
- Ils sont un peu branleurs, alcooliques et très colériques, mais ça ne sonne pas comme un jugement.
- Le spectateur n'est pas pris pour un con, pas besoin de dire ce qu'a subi Iris dans son enfance pour comprendre que ce fût une enfant maltraitée.
Ce que j'ai moins aimé :
- Le rôle de Maïwenn ne sert à rien. C'est un peu obvious qu'elle et Didier sont ensemble sur le tournage, ça fait glauque. Ils n'ont certainement pas eu assez de recul sur les scènes où ils apparaissent ensemble. Et puis vraiment ? Les soirées beuveries entre policier finissent par des slows ?! Je pensais que c'était devenu ringard après "La boom".
Ce point négatif n'est vraiment pas suffisant pour gâcher les 2h07 d'émotions et rires, mais aussi , d'anecdotes et bavardages jamais chiants. On se sent comme un des collègues de la BPM, on s'implique, on s'attache, on pleure parfois. C'est un grand et beau film.
Quand au procès comme quoi dans le film : les rroms volent, les arabes battent leurs enfants et les blancs sont pédophiles, je pensent sincèrement que cela n'a rien à voir avec des tendances fascistes de la réalisatrice.
Il faut grandir, ce n'est pas parce qu'un fait de violence est exécuté par un noir qu'on va forcément penser que tous les noirs sont violents. Zut, je pensais qu'on avait dépassé cela. Ce n'est pas l'origine ethnique mais la culture, déterminée par l'éducation, la situation sociale, les rencontres, etc, qui nous conditionnent en partie dans nos choix. Oui il y a des cultures plutôt violentes, plutôt voleuses... ne les excluons pas pour autant, partageons notre culture. Et c'est justement ce qu'essaie de faire la BPM, parfois en vain, dans ce film.