Marc et Emma emménagent dans la maison de leurs rêves,mais elle est hantée par les fantômes d'une bande de pédés fans de disco décédés en 79.La cohabitation ne va pas être simple.Le film est à peu près aussi finaud que ce pitch le laisse présager.Il s'agit de la première expérience cinéma d'Eric Lavaine,qui cosigne le scénario avec Héctor Cabello Reyes,et qui heureusement fera mieux par la suite.Le début du film consiste en un enchaînement de scènes rapides et bâclées,reliées par des ellipses brutales.Après,ça se calme ,ça devient répétitif,et ça traîne en longueur au gré des errances d'un script au tempo indolent.Ce hasardeux cocktail de film de maison hantée et de comédie gay-friendly repose maladroitement sur l'opposition homo-hétéro et le paradoxe temporel seventies-années 2000.On nage dans les stéréotypes tendance "Cage aux folles" et les effets spéciaux ringards.Pour finir d'épaissir le pudding,on nous sert à la truelle de la propagande LGBT bien mièvre et convenue.Les homos sont super et les hétéros sont tous plus ou moins des invertis refoulés,etc..Cependant,l'humour parvient parfois à percuter,comme lorsque Marc agresse par erreur son beau-père,ou quand le personnage de Philippe Duquesne,voyant dans un journal un article sur Bertrand Delanoé,déclare:"tiens,mon ex est devenu maire de Paris".Un des comédiens,on ne sait si c'est volontaire,se nomme Georges Gay.Les acteurs,dans l'ensemble,sont habituellement talentueux,mais ils ne peuvent ici se dépêtrer de leurs personnages caricaturaux et de leurs faibles dialogues.Lavaine en réemploiera certains,comme Clovis Cornillac et Lionel Abelanski,qu'on reverra dans "Protéger et servir".