Cela fait longtemps que je n'ai plus écrit la moindre critique de film sur ce site, pour la simple et bonne raison que j'ai des périodes films, et des périodes sans films. Bref. En ce moment il se trouve que je suis dans une période nécessaire à l'écriture de ces critiques, et en l’occurrence je me suis pris d'un soudain intérêt pour approfondir mes connaissances sur les films d'épouvante plus "rétros", dont je ne suis absolument pas déçu, bien au contraire. Et là, c'est le drame...
Je me souviens, dans mon enfance, des amis qui me parlaient, me racontaient des films, que je n'avais pas l'occasion de voir à l'époque. Poltergeist était l'un d'eux. Nombreuses étaient les louanges, qui en ont d'ailleurs fait, dans l'imaginaire collectif, un film culte (ne vous inquiétez pas, nous passerons bientôt au film en lui-même car avouons-le, les introductions cyniques qui en font des tonnes, c'est un peu désuet).
Donc nous décidons, avec ma sœur, de regarder ce films qui nous était jusque là inconnu, visuellement parlant. Alors au début, habitude n'est pas coutume, nous potachons, critiquons les doublages inexactes, l'image et le style des acteurs un peu vieillots... Rien de méchant, vous en conviendrez, car comme insinué antérieurement, j'ai une profonde admiration pour les films plus anciens.
Puis, au bout de 20 minutes quand-même, on se dit que c'est un peu long comme entrée en matière, il ne se passe rien, et, premier point dont je vais traiter, notre consternation face aux acteurs/personnages (au bout de 20 minutes et ce jusqu'à la fin du film, je précise):
MAIS QU'ILS SONT CRUCHES!!! Et quand je dis "cruches", c'est un raccourci qui pourrait englobé les adjectifs "idiots", "ternes", "incohérents", "cul-cul la praline", "borderlines"... et en bonus une voix de crécelle attribuée à chacun des enfants (bon pour ça encore, vf excuse).
Alors oui, je sais qu'il y a une distinction à faire entre acteurs et personnages, mais ici, exceptionnellement, je confondrai les deux car je ne sais pas lequel est le plus fautif.
C'est une famille...d'autistes, tout simplement! Et congénitaux, apparemment. Aucune, je dis bien AUCUNE de leurs réactions n'est naturelle ou cohérente, et encore moins spontanée. Cela gâche à mon goût déjà un film car, sans croire aux acteurs/personnages, on ne croit pas au film, à l'histoire vécue par les protagonistes.
Et les dialogues, mon dieu ces dialogues, ils ont dû être écrit par... non, ont-ils vraiment été écrits? N'est-ce pas une parfaite démonstration d'improvisation du début à la fin? Entre le gosse complètement amorphe et d'intelligence aléatoire, les longs discours sur la vie et la mort tellement convenus, et les références implicitement pro-catholiques, il y a de quoi faire! Et puis ce film contient tellement de clichés sur la parfaite famille américaine que c'en est navrant. Vous remarquerez d'ailleurs, si un jour il vous prend de regardé le film, ou si vous l'avez déjà vu, que la plupart des acteurs dits principaux ont autant de présence que des figurants. Ceci soit dit, passons à la suite...
Essayant de faire abstraction de tout cela (et croyez-moi, y a du boulot là-derrière!), nous continuons à regarder le film (enfin, surtout moi, car ma sœur n'a pas pu résister à l'envie de faire un mot croisé en même temps...TRUE STORY), et donc je m'aperçois que le scénario en lui-même est bourré d'incohérences et de futilités.
Nuance ici pour le mot "incohérences":
Nous parlons d'un film qui traite d'aspects paranormaux, donc la logique, qui se veut ésotérique, ne peut être omniprésente, je le conçois. Mais ici...Ça part dans tous les sens, il se passe des trucs dont on ne comprend absolument pas l'utilité, la place dans l'histoire, dans le film!
Pour exemple, la fille prisonnière d'un autre monde voit une lumière. Au début, il lui est conseillé par une fine équipe de pseudo-exorcistes de ne pas aller vers la lumière. Ensuite, elle doit aller vers la lumière. Un peu plus tard, elle ne doit plus y aller. Et à la fin... eh bien elle doit y aller, eh oui! Non mais vous voulez pas lui foutre la paix à cette gamine?!
Bien sûr une explication est donnée, mais celle-ci s'est égarée dans les méandres de mon incompréhension...
Des exemples comme ça, il y en a à la pelle, mais me rendant compte que j'ai déjà écrit une bonne brique, je m'abstiens de les citer.
Pour les autres points...
Univers : Peu envoûtant. On n'y comprend rien surtout. A part ce qui est convenu, comme le cimetière indien. Les lieux/décors sont très loin d'être convaincants.
Scénario général : cf. Amityville
Bref, comme on dit, l'habit (qui est ici Spielberg + film placé au rang de culte) ne fait pas le moine. Ce que j'ai appris en regardant ce film, c'est de ne pas croire ce que l'on peut vous raconter sur un film tant que vous ne l'avez pas vu (d'ailleurs ne croyez pas cette critique c'est de la merde...), car, plus sérieusement, tout film est sujet à la subjectivité du spectateur, et je ne rentre apparemment pas, pour ce film, dans la subjectivité quasi-collective.