Poltergeist II
5.2
Poltergeist II

Film de Brian Gibson (1986)

Poltergeist 2 commence un an après les événements du premier film. N'ayant plus de maison, la famille Freeling habite chez la mère de Diana. Ensemble, ils essaient de retrouver une vie normale, jusqu'à ce que la petite Carol Anne se mette à communiquer à nouveau avec les esprits. Aidée par un médium indien, la petite famille est maintenant prête à en finir définitivement (ou presque).

Un scénario qui, à première vue, peut paraître fainéant mais qui, contre toute attente, en fait beaucoup trop. Car dans cette suite, au contraire du premier qui laissait planer un épais mystère autour des événements surnaturels, ici on apprend tout. On apprend trop, et on perd du temps dans des palabres inintéressantes au possible. Ainsi, alors qu'on pensait que la maison des Freeling reposait tout simplement sur un cimetière indien, ici on enchérit en inventant une sombre histoire de secte enterrée vivante voilà des siècles.

Et qui dit secte, dit gourou, dit figure de grand méchant, dit croque-mitaine... et ça ne le fait pas vraiment. D'une, l'histoire se perd totalement et se concentre maintenant sur les origine de ce bad guy nommé Kane, de deux ça ouvre une boîte de Pandore grosse comme une maison pour une déliquescence de la possible franchise. Mais il faut aussi être juste, et ne pas non plus bouder le plaisir (ou plutôt le frisson) ressenti au détour de quelques séquences de ce personnage, joué par un Julian Beck aux traits étrange, au sourire diabolique. Je pense notamment à cette scène qui le montre à la porte de la maison, implorant de le laisser rentrer avant de repartir calmement.

Mais il serait injuste de résumer cette suite à un fail de scénario. Tout d'abord, le ton général est resté inchangé malgré tout. Pas de meurtre, une imagerie horrifico-familial dans un équilibre toujours maîtrisé (on sent tout de même que deux des scénaristes du précédent film veillent au grain). Même si le film est plus démonstratif que son prédécesseur, comme lors du final assez faible, la mise en scène des séquences paranormales est, à défaut d'être originale, assez carrée pour être divertissante. Et on trouve même une scène assez forte visuellement, qui vous rappellera aux bons souvenirs de nos appareils dentaires si gentiment défigurant... Une bonne petite découverte, malgré une réputation de mauvais film de A à Z.
Bavaria
5
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le 16 sept. 2010

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