Ah "Polyester", il y aurait tant à dire sur ce film...
Alors essayons de faire simple et allons-y pas à pas pour ceux qui ne connaitraient pas l'ami John Waters et son cinéma, comment dire... un brin déviant.
Nous retrouvons donc la bonne ville de Baltimore (ville de naissance de l'ami John) et sa population "spéciale", et nous allons avoir le (dé)plaisir de vivre les mésaventures de la délicieuse Francine (pas d'inquiétude, elle est bien incarnée par la non moins ravissante Divine, toujours fidèle à son John) qui se trouve affublée d'une famille tout ce qu'il y a de plus équilibrée. En quelque sorte, l'image même de la "famille du bonheur". En effet qui ne rêverait pas de filer le parfait amour avec un mari pornographe un tantinet volage, d'avoir le bonheur de protéger un fils fétichiste des pieds et n'ayant qu'un objectif dans la vie, écraser de jolis orteils, et de câliner une fille un tout petit peu nymphomane qui tombe malencontreusement enceinte.
Mais le bonheur intégral n'est jamais loin à Baltimore, alors l'arrivée soudaine d'un play-boy n'est pas chose impossible...
Tout cela ne sent pas bon me direz-vous ?
Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire mais plutôt à Francine qui se verra régulièrement attaquée par des odeurs "merveilleuses". Comme on le sait tous, la vie de mère de famille n'est pas de tout repos et parce qu'il est généreux et qu'il fait partie des réalisateurs partisans du réalisme, Waters se propose de vous faire partager au plus près les "grandes joies" de notre redoutable Supermaman.
Voilà comment quand Francine se voit confrontée aux effluves provenant des chaussures (un peu trop portées) du fiston, vous pourrez partager avec elle le "bonheur de l'odeur". Pour ce faire, il te suffira, petit spectateur tellement veinard, de gratter la petite carte que tu auras pris soin de garder auprès de toi tout au long de la projection. Surtout ne te trompe pas, si tu vois un 3 s'afficher à l'écran, gratte bien la case 3. Si tu venais à te tromper, tu pourrais bien te retrouver avec une odeur de fleurs, et ainsi tu n'aurais pas l'insondable bonheur de plonger ton cap, ta péninsule, dans des semelles humides, vivant ainsi la vie rêvée d'un podologue.
Alors tout cela n'est-il qu'utopie ? Non, je vous l'ai dit, John est généreux, alors il ne vous reste plus qu'à courir acheter ce merveilleux sésame, de vous munir d'une pièce de monnaie bien affutée et de gratter à bon escient, tel un frénétique client de la Française des jeux...
Bande de veinards, j'ai vécu cette expérience il y a quelques années maintenant grâce à une certaine chaîne cryptée, et j'en rêve encore... C'est pourquoi, étant à l'image de l'homme du Maryland, toujours prêt à faire acte d'altruisme, je vous souhaite une séance inoubliable, d'où bon goûts et morale sortiront grands vainqueurs.