Paul W.S. Anderson ne brille pas par ses capacités de réalisateur, à vrai dire il ne brille pas tout court. Cependant je dois bien avouer que j'apprécie plutôt bien certains de ses films, comme des plaisirs coupables. Ce Pompéi ne fait pas exception et c'est peut-être l'un de ses moins pires.
Il m'en faut peu c'est vrai, un récit sur la chute de Pompéi avec l'éruption du Vésuve, cela suffit à piquer ma curiosité. Evidemment dire que le réalisateur à la barre ne m'inquiétait pas serait mentir, j'ai défendu le film à sa sortie, prévoyant un lynchage massif alors que dans le fond cela aurait pu être bien pire. Quand bien même la dimension géologique est ici lacunaire au profit du divertissement, il va sans dire que Pompéi fait le job pour ce qui est de divertir. Et pardonnez-moi du peu mais quand un jour comme celui-ci, à savoir le 23 juillet 2019, lorsque le thermomètre a affiché près de 40° toute la journée, quand on rentre le soir chez soi après une journée de travail étouffante, c'est tout à fait le genre d'objet qui permet de décompresser.
Cela évidemment ne vient pas excuser les très nombreuses maladresses du film. A commencer par Kit Harrington qui est décidément un piètre acteur. Que dire également du manque d'ambition flagrant quant à ce projet, tout est déjà vu et revu. La partie visuelle n'est pas fameuse non plus, si la mise en scène s'avère grandiloquente, dans le contexte du film bourrin ça passe, dommage que les effets visuels soient si moches.
Alors bon, dans le même genre poussif et gentiment con, je lui préfère un San Andreas par exemple. Pompéi n'est pas un bon film c'est certain, mais ce n'est pas le plus mauvais Paul W.S. Anderson non plus.