Pompéi se veut avant tout un péplum racontant l'histoire d'un gladiateur se retrouvant malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment. Il faut dire que les péplums ne manquent pas au cinéma, loin de là. Mais pour le coup, j'ai vraiment apprécié, et cela à ma plus grande surprise. Le scénario n'a rien d'exceptionnel même s' il attache une grande importance à la présentation des personnages pour mieux préparer l'effet final. On assiste, par exemple, à quelques flashbacks, à des discussions entre Milo et son voisin de cellule Atticus et à de longs dialogues nous en apprenant plus sur Cassia de façon implicite. La première partie est donc centrée sur ce point-là en restant intéressante tout de même.
Mais la dernière heure, par contre, est juste extraordinaire, scènes d'action, batailles, éruptions volcaniques se succèdent provoquant l'extase du spectateur devant cette "chose" sortie de nul part mais qu'on savait venir. Je pense que j'ai vu aussi la meilleure scène de combat dans une arène qui dure une quinzaine de minutes. Quand le Vésuve entre en éruption, W.S Anderson en fait peut-être trop mais c'est ce genre d'effets qui procure chez moi de l'enthousiasme. La fin est sûrement l'un des moments du film le plus émouvant même si elle est tout à fait prévisible compte tenu de la dimension historique. Le souhait du réalisateur de nous donner beaucoup d'élèments sur les personnages permet de les avoir dans nos coeurs et donc d'être forcement sensible au final. Les effets spéciaux sont juste impressionnants et très bien réalisés. Dommage que la musique ne soit pas assez rythmée pour nous permettre une immersion plus importante.
Du point de vue historique, Pompéi n'est sûrement pas une référence même si W.S Anderson cherche l'authenticité en commençant par un extrait d'un texte romain racontant l'épisode en question. Enfin, l'effet 3D est plutôt sympa dans les dernières scènes mais guère utile en règle générale.