Écrit par Lee Batchler, Janet Scott Batchler, Julian Fellowes et Michael Robert Johnson. Il y a plus de lettres dans les noms de ces quatre-là que dans leur scénario. Le résumé de SensCritique (La ville de Pompéi vit son dernier jour sous les cendres du Vésuve. Milo, esclave, rêve du jour où il obtiendra sa liberté en devenant gladiateur.) fait allure de version intégrale du scénario. Pourquoi s'y mettre à quatre pourrait-on se demander... Bonne question quand on sait qu'un quart de cerveau lobotomisé en hypoxie aurait bâclé un truc similaire. L'histoire donc : comme Conan, Milo voit son village et sa famille massacrés par l'armée impérialiste commandée par deux zouaves zélés. Fait esclave, on le retrouve 17 ans plus tard, gros biceps et fine lame massacrer ses collègues à tour de bras dans l'arène. Repéré par un marchand d'esclave "Le Celte" est téléporté à Pompéi (Gladiator? Connais pas) où, notez l'intelligence du scénario, les deux zouaves qu'il s'est juré de déboiter se sont invités. Le grand Zouave (Sutherland), devenu sénateur, a des vues sur la fille du chef de la ville en quête d'argent pour améliorer le quotidien de ses concitoyens (ooh le gentil papa magnanime). Elle n'a d'yeux que pour cet esclave de Milo qui murmure à l'oreille des chevaux. Grand zouave s'efforcera jusqu'au bout de séparer les deux tourtereaux. Titanic? Connais pas. Évidemment il n'est pas question ici d'iceberg mais de Vésuve en éruption. Voilà pour ce qui est de l'histoire.
Le reste navigue entre consternation et éclats de rire (l'un entrainant l'autre au bout d'un moment). C'est simple, je n'avais encore jamais vu un film aussi grandiosement homogène. Généralement dans un film, quel que soit sa qualité, il y a des moments mieux que d'autres et d'autres moins bons. Là pas du tout, l'ensemble est parfaitement merdique. Anderson arrive à tenir un niveau de débilité encore jamais atteint pendant cent cinq minutes. Même les pontes d'Asylum dans leur rêves les plus fous n'avaient imaginé une telle viande. La victoire d'Anderson est totale après un bouquet final hilarant à se claquer les zygomatiques. Des effets spéciaux pourraves dignes d'Age of Empire, aux musiques Visiteuresques (Aménoooooo....non? Non.), en passant par les esclaves romains bodybuildés et des dialogues comme rarement j'en ai entendu, rien ne m'a été épargné dans ce qui restera surement longtemps, le film le plus naze que j'ai vu au cinéma (pourtant j'ai vu deux-trois Nicolas Cage bien sentis).
Au second visionnage je n'en crois pas mes yeux et mes oreilles. C'est un véritable carnaval visuel et auditif. J'ai encore plus rit que la première fois. J'ai rigolé mais j'ai rigolé... La salle était hilare. Enfin la moitié qui n'est pas partie en plein milieu, dont des collégiens (là on sait qu'on est dans le dur, qu'on a à faire à un film d'une nullité sans précédent). Je disais plus haut que c'était à n'en pas douter le film le plus mauvais que j'avais vu au cinéma, c'est pire que ça en fait : ce film pourrait prendre la tête d'un éventuel futur Top 10 des plus grosses bouses.