Alea jacta est

Mouarf, un film d'un niveau sensationnel. Le mixte entre Gladiator et Le Pic de Dante, mais en plus foireux...beaucoup plus foireux. Bon, l'histoire de base ne se cache même pas de plagier grosso-modo le film de Ridley Scott (sans déconner, ce sont les mêmes ressorts scénaristiques, les mêmes personnages, les mêmes problématiques). On s'ennuie ferme durant la première partie, puis la seconde est tellement risible qu'au final on se contente juste du spectacle visuel. L'histoire est chiante, sans attrait, prévisible...nulle. Son seul intérêt, le seul et unique, c'est qu'on a enfin un film catastrophe sans survivants. C’est la seule chose qui le sauve du naufrage total en me montrant indulgent. Mais putain, pour ce qu'on doit subir, c’est cher payer. Sans parler des scènes strictement inutiles, servant juste à rallonger artificiellement la durée du film, ou alors l'étalage en longueur des autres scènes.

Une histoire complètement vide, mais elle n'est pas la seule ! Les personnages n'ont strictement aucun intérêt, de par l'écriture des rôles (accumulation de clichés en tout genre et de large inspiration de Gladiator, encore une fois), mais aussi le casting tout aussi risible que le film lui-même. On a presque l'impression qu'il y a eu un concours de celui qui sera le plus ridicule sur le film, et difficile de dire qui a gagné. Et je ne parle même pas des morts ces personnages, il n’est pas rare d’exploser de rire devant certaines d’entre elles tellement ça accumule le ridicule et le cliché. La seule observation qu'on peut faire, c’est qu’il faille payer les factures pour un certains nombre d'entre eux. Reste donc un spectacle visuel, et encore.

Car au final y’a rien d'autre, même si les effets spéciaux et la mise en scène ne sont pas extraordinaires et ont de nombreuses faiblesses : notamment des incrustations sur écrans vert évidente et des personnages qui ne regardent pas là où il faudrait. Exemple le plus marquant : lors de l'éruption du Vésuve, toute la tribune VIP regarde devant en l'air alors que les plans larges, à plusieurs reprises, nous confirment que le volcan se situe à leur gauche. Bref, des faiblesses techniques (décors chouettes mais too much en CGI ; musique chouette mais rapidement répétitive).


Bref, l'exemple du film américain qui s'inspire de faits historiques en oubliant la moitié au passage. Déluge d'effets spéciaux et de scènes catastrophes, même si elles sont mal foutues ou tout simplement too much (et saupoudrée de Vulcain ex machina). Le reste est complètement vide et sans le moindre intérêt. On pourrait presque croire que Paul W. S. Anderson a voulu faire un film de série Z mais tout en voulant rester « sérieux » dans le traitement du film. Vous avez 1h33 à perdre de votre vie ? Voici comment les occuper.