Un film avec des hauts et des bas qui me font dire que je l’aime même si je le trouve très bancal. C’est exactement à ce genre de film que je réserve la note de 8.
Il se découpe en trois parties qui m’ont chacune émue de façons différentes.
D’abord, une exposition enchanteresse. On découvre Pomponette à Nyallywood, cet univers bigarrée mais pas trop dans lequel on a très envie de plonger pendant 90 minutes. On nous présente Gene et Nathalie, puis le pitch : réaliser le film le plus ambitieux de Pompo ! On a droit à un montage cliché sur Nathalie qui se prépare à la tâche herculéenne, puis sur le recrutement du meilleur acteur du monde, rien que ça ! C’est n’importe quoi (autant pour la forme que pour le fond), c’est risible, c’est légèrement absurde, et c’est délicieux ! Et donc plein de promesses sur la suite…
Puis le tournage commence, et j’ai vite déchanté. Cette deuxième partie est un peu vide de sens et s’enlise. Elle ne dit rien sur le travail de cinéaste (réalisateur/producteur/son/lumière… et l’importance du travail collectif) et elle est désespérément vide de conflits, j’ai attendu avec douleur que le film commence enfin en ramassant les morceaux brisés de mon enthousiasme.
Puis c’est le tour du montage, et c’est Gene qui s’en charge ; en faisant abstraction de son inexplicable solitude dans cette phase, j’y ai cru et mon intérêt s’est réveillé. Deux crises apparaissent séquentiellement, mais on a pas peur un instant pour l’objectif final vu le ton léger adopté par le métrage depuis le début. On ne sait pas si le film sera réalisé jusqu’au bout (et d’ailleurs on s’en tamponne), mais on ne doute pas que Nathalie réussira en tant qu’actrice, que Gene réussira en tant que réalisateur, et que Pompo sera fière d’eux. Et c’est le cas. Ça s’est joué à pas grand-chose, mais ça m’a plu.