Le film débute très bien avec un sujet potache, digne de Quentin Dupieux : Tagami, jeune chef d’entreprise, découvre un matin, après avoir passé la nuit avec une admiratrice écrivant des mangas, que son pénis a disparu (popran en japonais), remplacé par un trou (l’obligeant à uriner comme une femme !) et qu’il n’a que 6 jours pour l’attraper à l’aide d’une épuisette car son sexe détaché est doué de capacité de vol dans l’air, le phénomène touchant aussi d’autres hommes. Malheureusement, le scénario s’essouffle quand les bons sentiments arrivent : visite à son ex-associé qu’il a viré, à sa femme et sa fille qu’il a abandonnées à l’âge de 20 ans, et à ses parents, quittant alors le domaine de l’absurde. Un court métrage aurait été plus efficace. Bien sûr, c’est aussi une fable sur la virilité qui est une illusion et l’acceptation de soi, sans écraser les autres, la quête du pénis constituant le chemin de la rédemption.