Un hymne au formatage bureaucratique, sur fond de restructuration des rapports d'équivalence entre oestrogène et testostérone. Les premières séquences, assez bien ciselées, annoncent un rythme bien battu, tapoté par les pianos et les machines à écrire. Certain que le film s'échine à dénicher une dynamique qui tient la route. Mais, en même temps, il se débat dans des profondeurs de loufoque qui diluent la performance. Entre les concours régionaux et nationaux de dactylo, l'exercice quotidien à la machine à écrire, la sauce devient vite lourdingue. Apparemment, c'est à prendre avec détachement : l'illustration est farfelue mais au service d'une cause plus vaste en arrière-plan...
Cela étant, les causes et les circonstances sont tout de même courues d'avance. Un chapelet de codes et de balises visibles à dix kilomètres court tout le long du film. Relations amoureuses larvées, recherche de palliatifs à une égalité homme-femme lacunaire, perspectives de dépassement de soi, ça dégouline d'éléments trop pré-mâchés pour en apprécier encore la saveur.
Pour autant, la secrétaire guindée, quoique charmante et folichonne comme il faut, dénotant dans le cadrage bureaucratique, n'était pour déplaire. Duris, jeune patron célibataire et dévoué, de son côté, s'étonne de tout et persiste dans l'acceptation béate - attachant quand même. Mais leurs accointances trop fabriquées, vraiment, ne suffisent ni à hisser le film assez haut, ni à gommer la flopée de travers qu'il comporte.