" Je suis une fille populaire, déjà qu'être une fille c'est pas facile..."
"Populaire" c'est une comédie assez fraîche et qui fait sortir de la salle avec le sourire même si elle ne change pas les codes habituels et se targue d'une fin un peu attendue. Elle est intéressante pour le sujet chosit: les concours dactylographiques qui sont propices à un rythme assez soutenu pour les quasi 2h que dure cette comédie (habituellement on est plus proches des 1h30). C'est pimpant et cela est notamment dû aux interprètes et surtout à la bouille et au sourire de Déborah François à fond dans son rôle et qui lui approrte la touche de tendresse nécessaire dans la gaucherie de son personnage qui s'émancipe.
Car, oui, Populaire est aussi l'histoire d'une émancipation, celle d'une femme, lasse de se faire appeller "mon chou" qui, par un métier, une situation et le mérite de se battre un petit peu réussit malgré tout à avancer vers l'émancipation de son milieu, son affranchissement en tant que femme (sans que ça soit non plus révolutionnaire, entendons-nous bien). Cela permet aussi de faire la chronique de la naissance de la "fille moderne" avec l'émergence du métier de secrétaire rêve à portée de main pour toutes les jeunes filles.
Tout comme "Les émotifs anonymes" le faisait il y a un peu plus d'un an, la comédie joue sur l'humour tendre et la nostalgie et ça marche quelque peu car les dialogues sont sucrés et les acteurs plutot bons, Romain Duris s'en sort pas mal avec ses miniques et ses petits "mon chou" à tour de bras. Bref, c'est comme un bonbon sucré, agréable tant qu'on n'en abuse pas !