Tout d’abord, pour celles et ceux qui ne connaissent ni mes goûts ni mes habitudes, il convient de dire que je ne suis pas du tout branchée film français. Un vrai blocage. Généralement, je les évite soigneusement et je ne m’en porte pas plus mal.
Mais voilà, ces derniers jours, après être tombée à plusieurs reprises sur la bande annonce de La Confession, j’ai été prise d’une subite envie de Romain Duris. Allez savoir pourquoi.
Peut être parce que, il y a quelques années, j’avais trouvé du potentiel à l’homme dans Paris. Un petit rôle, mais l’acteur m’avait frappé (et c’est pas beau de frapper une femme monsieur Duris, dans les films comme dans la vraie vie, que ce soit dit).
Alors me voilà, des années après Paris, avec cette pulsion Durisienne. Et comme à l’époque où le film était sortit, Populaire m’avait presque tentée, c’est avec ce film que je décidais tout à l’heure de commencer mon exploration en territoire semi-inconnu.
Populaire donc, est une jolie petite comédie romantique dans laquelle Rose, jeune provinciale un peu gourde, se fait embaucher par Romain Duris, assureur plein de charisme et d’ambition mais au caractère un peu bourru. Loin d’être la secrétaire idéale, la jeune femme brille cependant par sa rapidité derrière une machine à écrire (Il y a de l’espoir pour celles et ceux qui ne tapent qu’à deux doigts !). Là où certains lui auraient proposé de la garder en échange de quelques faveurs au fond du lit, l’assureur la garde pour l’entrainer et en faire une championne de dactylographie.
Evidemment, l’histoire est prévisible. Evidemment, on sent les rebondissements pointer le bout de leur nez à dix kilomètres à la ronde.
Mais un film sans grande surprise n’en fait pas moins un mauvais film pour autant.
Car il est soutenu par deux bons acteurs.
Déborah François est adorable dans le rôle de la jolie jeune femme timide et manquant de confiance en elle. Timide mais têtue et pleine de caractère. Du charme et de la délicatesse, mais aussi de la détermination et de la volonté. Un personnage que l’on aime dès sa première bourde. Une jolie découverte et je me surprend moi même à vouloir la revoir dans un autre rôle.
Duris quant à lui, démarre plus lentement. Et au départ, j’avoue même m’être dit « merde, en fin de compte, ma première idée n’était peut être pas si éclairée ». Il est bon, convaincant sans être brillant. Pourtant, dès lors que son rôle prend en profondeur, le talent émerge. Là où ses ‘mon chou’ du départ semblent un peu surfait, ses prêches pour l’avenir de sa championne sont bien plus convaincant. Et son air de chien battue lorsqu’il se décide à rompre est on ne peut plus réussis. Dès lors que son personnage à la niaque, qu’il déprime sérieusement ou se laisse submerger par ses sentiments, l’homme montre qu’il est un bon acteur. Finalement, j’avais raison.
L’atmosphère du film est quant à elle vraiment sympas. On en vient à encourager mentalement Rose, même si l’on sait pertinemment qu’en bon film français avec un Happy End quasi obligatoire, même si elle trébuche, elle gagnera. Mais le cliquetis des touches, la musique 50’s rythmée, tout cela participe à l’ambiance et on se prend finalement au jeu.
Alors certes, ce n’est pas le film de l’année. Certes, côté originalité, on repassera. Mais Populaire est un joli petit film qui se laisse regarder, porté un par duo d’acteurs charmant qui nous font aimer leurs personnages et nous pousse même par moment à retenir notre souffle pendant les compétitions ou à sourire bêtement dans des scènes comme celles du repas de noël.
Un petit film mignonet qui fait sourire, et c'est déjà pas mal !
P.S : Taper une critique de ce film juste après avoir vu le film, ce n’était peut être pas forcément l’idée du siècle. Remettre le film pour trouver l’inspiration non plus. Ou peut être que si ? Dans tous les cas, il donne des ailes aux doigts pour virevolter sur le clavier.