Miyazaki nous dévoile un été dans la mer de l’Adriatique au côté d’un personnage aussi sobre que profondément humains.
On y retrouve Marco, transformé en cochon sans raison si ce n’est que la métamorphose apparente d’une sortie de guerre. On y retrouve la passion pour l’hydravion et l’attachement pour ces terres « enchanteresses ». On y ressent l’expérience d’un doué qui a pu faire ses preuves mais qui, toujours en quête de son humanité, regagne son honneur.
Cette humanité qui le dégoûte à vouloir transformer les anges du ciel en simple machine à tuer. Il se refuse de combattre pour une nation qui a amené la mort de ses vieux amis.
C’est cette guerre qui a amené la fin de ses compagnons du « temps des cerises », ses copains d’avant. Il ne reste que Gina, une chanteuse de l’hôtel Adriano, dont leur discret amour mutuel se rattache à la nostalgie de la grâce de voler dans des temps plus innocents. On y ressent la fin de leur époque, la dure réalité de leurs conditions, mais malgré tout, ce personnage continue d’être fidèle à sa passion qui le nourrit jours après jours.
Passion qu’il lègue à Fio, la raison de son dernier combat face à Curtis. Un combat qui prouvera son honneur et les valeurs de ces chevaliers de terre et de mer.
Ce film est une ode à la paix, une ode à la passion, une ode à la nostalgie.