Derrière le titre volontairement provocateur vu la carrière de la principale se cache une profonde déception quant à la qualité attendue de ce documentaire. Je ne suis pas un pro du porno et encore moins un spécialiste de son industrie comme des films la composant.
L'univers me fascine parce qu'il a ce côté mystérieux qui lui donne son intérêt. Et Rocco m'ayant passablement ennuyé, je m'attendais à mieux de quelqu'un ayant fait partie de l'industrie.
Le documentaire tente de chercher à montrer à quel point l'industrie du porno est passé du petit artisan à la grosse machine à cash d'aujourd'hui. Pourquoi pas me direz-vous ? Et c'est Ovidie, l'intello du porno qui s'y colle (jamais vu un de ses films).
Je suis prêt au docu qui va dans le dur, ose briser les conventions et d'où ressort une certaine vérité. Et bien non, c'est un long et pénible périple d'un ex pornstar qui découvre que le prono a évolué en quinze ans, que ce monde opaque l'est encore plus, qu'il est devenu une industrie à part entière avec l'idée d'engranger un max.
Personnellement, j'avais l'impression de voir une fermière du XIXème siècle découvrir le XXIème avec sa technologie nouvelle. Et cette naïveté binaire à base de méchants et de gentils dans une industrie où le principe est de faire payer pour voir du sexe dans tout ce qu'il peut avoir d'extrême ou non. Cette scène où la question se pose de savoir combien tu peux en prendre dans le fion est au niveau du documentaire. Vain et creux.
Ici, rien à apprendre, rien à comprendre, à part de jolis plans pour justifier le fait qu'Ovidie se met en scène avec sa vision de petite fille innocente d'un monde qui a bien évolué en quinze ans.
Et que dire de cette vision du piratage : les tubes, c'est des méchants très méchants. Trop profond.
En résumé, c'est manichéen et franchement limite dans le discours comme cette vision si proprette du porno à la papa. C'est chiant, inintéressant et si creux que je cherche encore une ou deux choses à sauver.