Une relation amoureuse contre nature, sous forme de syndrome de Stockholm, des plus… troublante !
Portier de nuit (1974) est un film qui fit (sans surprise) scandale lors de sa sortie dans les pays où il n’était pas censuré (comme en Italie) ou purement et simplement catalogué comme film pornographique (notamment aux Etats-Unis). Une réputation sulfureuse qui n’est bien évidemment pas surprenante lorsque l’on prend connaissance du film (une passion dévorante entre un ex-officier nazi et une ex-prisonnière des camps de concentration !). La réalisatrice italienne avait déchaînée les passions, en dehors de la France les catholiques étaient montés aux créneaux, les puritains en avaient fait de même, tous tentant en vain d’interdire au film de bénéficier d’une exploitation en salles, alors que dans l’hexagone, le film était sorti en salles sans le moindre souci.
C’est ainsi que l’on découvre, trente ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cette étonnante histoire, une relation sadomasochiste entre un ancien officier SS et sa victime (consentante). Une relation amoureuse contre nature, sous forme de syndrome de Stockholm, des plus… troublante, voir déstabilisante.
Il en résulte au final une histoire d’amour à la fois scandaleuse, dévorante au combien palpitante, magnifiquement retranscrite par Liliana Cavani dans de magnifiques décors de Vienne (reconstitués à Cinecittà) et formidablement interprété par un très beau tandem formé par Charlotte Rampling (28ans lors du tournage) & Dirk Bogarde.
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