Possessed par Jonathan Asia
Les films d'horreur Hong Kongais des années 1980 sont décidément de bonnes surprises, parfois supérieures aux œuvres récentes. Avec le très bon The Imp qui mettait en vedette un Charlie Chin à contre emploi, voici donc Possessed, une œuvre mêlant enquête policière et film d'horreur pur.
Si le scénario ne casse pas des briques, il permet au réalisateur de se faire plaisir dans les effets et multiplie les scènes d'horreur. Alors oui, le film à 32 ans aujourd'hui, on peut légitimement trouver les effets spéciaux ( à base de maquillage) vraiment vieillots, mais ils continuent de faire leur effets. Sans être réellement effrayant, Possessed de part son rythme et son intensité s’avère être un film plaisant à suivre et devant lequel on ne s'ennuie pas. Avec ses situations variées comme des apparitions de spectres, rituels et même un viol par un fantôme, le temps passe vite et les péripéties s'accumulent.
Niveau réalisation, c'est propre, et la photo est vraiment pas mal. On notera quelques faux raccord et quelques jets de couleurs trop vives une fois ou deux, mais rien de particulièrement alarmant.
Le film n'est pas avare en scène chocs: on notera même un petit clin d’œil à Poltergeist, lorsque le héros se dépèce le visage devant son lavabo. Objets qui volent, portes qui claquent, démons et autres joyeusetés nous sont proposes pendant 1h30, on ne peux pas dire que l’œuvre manque d’énergie.
Cote interprétation, c'est plutôt juste, aucun membre du casting ne jure et chacun offre un jeu correct. Pour conclure, Possessed est un bon film du genre, prouvant la vivacité des films d'horreur du début des années 80 à Hong Kong. S'il ne brille pas par son scénario somme toute classique, c'est par son rythme et sa générosité qu'il divertit très agréablement.