Le corps en charpie
Le nom est sans doute lourd à porter, mais le jeune réalisateur arrive à s’en détacher pour faire de son film, une oeuvre tenace qui n’a pas froid aux yeux. Après Antiviral qui nous proposait une...
Par
le 15 avr. 2021
22 j'aime
Et on continue à accorder le bénéfice du doute à la énième génération de fils/fille-de qui nous balance ses oeuvres en précisant bien qu'iels n'ont pas bénéficié de chances spéciales et qu'iels n'imitent pas du tout le daron (pour Nick Cassavetes, c'est exact, mais.. comment dire?).
Donc, le fiston Cronenberg a fait des films, dont celui-ci. Qui parle d'une société (apparemment tout ce qu'il y a de plus officielle.. euh ?!?) qui commandite des meurtres par personne interposée, c'est-à-dire possédée par une employée de la boîte (Andrea Riseborough, aussi charismatique qu'une éponge usagée de six mois, et qui semble avoir oublié qu'elle a joué le même rôle dans l'épisode "Crocodile" de Black Mirror !?!!!?; du coup, elle ne joue plus, de peur qu'on ne l'accuse de plagiat ??!!??).
Passons sur le fait que son profil psy ne correspond pas du tout à celui des vraies (et fort rares) tueuses en série. Passons aussi sur le fait que ladite société semble parfaitement légitime, ou qu'en tout cas, on n'a aucun recul sur la place qu'occupe cette société scientifico-criminelle dans le monde. Passons sur l'intrigue poussive et le rythme en dents de scie à métaux émoussée.
Mais ne passons pas sur les plans de déchiquetage appuyé des victimes, plans dont la complaisance dans le réalisme goretesque devrait intéresser (ou inquiéter) pas mal de psychiatres. Ne passons pas non plus sur les invraisemblances moulégasses du scénario; genre, Sean Bean se prend 24 coups de tisonnier de la part d'un mec baraqué (dont au moins trois dans la tronche, avec démantibulation de la mâchoire en gros plan, dents arrachées et tout) et.. il ne meurt pas. Wottezefeuque !!!!!????!!!
Bref, du bon gros n'importe quoi dégoulinant sans style ni goût.
Et pendant que j'y suis, je vous parie qu'un de ces jours, quelque part dans le monde, quelqu'un va organiser un festival de ciné rien que pour les "enfants de", et qu'il y aura plein de journalistes mondains invités, et que tout le monde trouvera ça très bien, très disruptif. Seul point positif: peut-être que les réalisateurs/trices inconnu/es réellement novateurs/trices pourront y bosser, comme ouvreuses ou projectionnistes..
Créée
le 8 févr. 2022
Critique lue 59 fois
2 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Possessor
Le nom est sans doute lourd à porter, mais le jeune réalisateur arrive à s’en détacher pour faire de son film, une oeuvre tenace qui n’a pas froid aux yeux. Après Antiviral qui nous proposait une...
Par
le 15 avr. 2021
22 j'aime
Huit ans après son premier long, Antiviral, Cronenberg Jr nous revient avec une superbe bande-annonce pour un bon gros film d’horreur interdit au moins de 16 ans, a priori destiné à sortir en salles...
le 3 sept. 2020
18 j'aime
5
N'ayant jamais vu les précédents travaux de Brandon CRONENBERG (son "Antiviral" sorti en 2013 ne semblait pas très engageant, chose confirmée par les critiques globales, je tâcherai de rattraper...
Par
le 7 sept. 2020
14 j'aime
1
Du même critique
A mes yeux, Dave Eggers est un peu le Quentin Tarantino de la littérature anglo-saxonne. Il a surgi un jour de l'anonymat avec une œuvre réputée d'emblée géniale (et qui l'était assez) après quoi il...
le 3 juil. 2014
16 j'aime
4
Avant d'entrer dans le détail, je dois raconter une anecdote personnelle. Il se trouve qu'une bonne partie de ma famille est archéologue. J'aurais d'ailleurs pu en être un, moi aussi, si j'avais...
le 10 déc. 2021
13 j'aime
2
(Commençons par un détail technique : il est absurde de devoir noter certains livres pour avoir le "droit" de les critiquer ici. Va noter la Bible ou le Capital ou l'Odyssée ! Cela ne rime évidemment...
le 17 nov. 2014
13 j'aime
8