Allons-y pour la liste d'adjectifs : Postal the movie, c'est de l'humour de (très) mauvais goût, douteux, facile, complètement con, systématiquement incorrect, et donc totalement dans le ton du jeu ! Ça m'a trop donné envie de m'y remettre.
On retrouve cette ambiance redneck white trash de vieilles baraques et caravanes pourries, une population sur armée, des islamistes hurlant et tirant au lance-roquette, des hippies millénaristes, des connards partout et une grosse envie de tout faire péter. Belle immersion. Boll arrive à conserver l'état d'esprit d'origine en lui incorporant des blagues sur le 11 Septembre (l'attentat sur les 2 tours !), sur Ben Laden et sa clique, sur lui-même et ses œuvres, sur les Allemands forcément nazis, sur les massacres gratuits d'enfants, du scato, un viol de nain par un millier de singes, etc. Et on a même le droit aux standards que sont la peluche coucougnette et le chat qui sert de silencieux à flingue. L'acteur principal, Zack Ward, a une tronche fascinante (c'est vrai qu'on dirait un rongeur), et est excellent dans son rôle de louseur qui finit par se dresser seul contre tous.
Y'a franchement des gags hallucinants de mauvais goût, avec Boll qui reconnait que ses films sont financés par l'or des nazis ("il faut bien que cet argent serve à quelque chose"), et qui paie ses employés avec des dents en or ! Dans le générique de fin, on entend même une vanne probablement coupée, où une femme s'écrie que son grand-père est mort à Auschwitz, et Boll qui répond "moi aussi mon grand-père est mort à Auschwitz... il est tombé d'un mirador." !!
Alors c'est vrai que c'est un peu facile sur le fond, que certains éléments sont placés dans le film par pure gratuité (même dans la logique du film), mais bordel, c'est pas tous les jours qu'on peut voir ce genre de spectacle. Le meilleur Boll, comme quoi fallait persister.