Poultrygeist c'est l'exemple même du film mauvais, du film qui en fait trop, le film qui abuse volontairement.
D'habitude ces films me laissent de marbre mais dans le cas précis de film le dépassage de bornes est tellement total qu'il dépasse lui même les bornes. En bref, y'a de l'abus dans l'abus.
Les scènes gores sont gores à l'extrême, exquisément sales, il y a de tout partout ça gicle à profusion peut importe la crédibilité ou la cohérence : l'important c'est que ce soit dégueulasse et c'est là le ressort comique de ce film.
Toutes les scènes ont tendance à être trop longues surtout les passages de comédies musicales mal chorégraphiés et aux paroles frôlant parfois le génie, parfois l'enfant de cinq ans, parfois l'ado de quinze (même si en somme ce n'est pas vraiment différent) mais elles atteignent une longueur telle qu'on ne peut pas s'empêcher de rire (même si parfois c'est nerveux).
Les dialogues sonnent très faux, toujours dans un cliché le plus total (ce que parfois les personnages remarquent en brisant, souvent pour la quinze millième fois, le quatrième mur au bulldozer). C'est plutôt mal joué mais comme les acteurs ont l'air de bien s'amuser on les descendra pas (et ça reste plutôt correct pour un Troma).
Le scénario est idiot, peu cohérent, des personnages débarquent sans vraiment d'explications (spécial dédicace au double du futur, et aux tricks de fin d'Humus) mais c'est toujours un plaisir.
En plus y'a des poulets-zombies-humains.