La fameuse marmelade, rien que pour toi.
Toi qui recherche avidement la volupté et le délice d'une histoire bien tournée, toi dont le bon goût suinte de tes pores et irradie au sein de ton entourage, toi, oui toi, passe ton chemin parce que ça va te faire mal, ça va te déchirer l'intérieur et te laisser en calcif à la merci d'un satyre sans vergogne. A l'inverse, si tu es de ceux dont le courage et l'éclectisme ne sont plus à prouver, si toi aussi tu aimes la saleté et l'enfilage à sec, je t'en prie, c'est disponible, c'est moins cher que gratuit, c'est sur Youtube.
Arbie est un pauvre connard, un amerloque débile et moche. Cette laideur de pubère sur le retour n'enlève en rien le fait qu'il se tape une donzelle, ma foi, pas dégueulasse. Seulement, cette dernière s'apprête à goûter aux joies du libertinage de la fac, Arbie risque alors de la perdre... Quelques mois s'écoulent et, tandis que notre héros retrouve sa ville en fin de semestre, il découvre que sa chère et tendre s'est changée en sacrée goudou. Sa nouvelle partenaire de stupre n'est autre qu'une activiste abrutie dont l'occupation présente est de manifester pour la fermeture d'un fast-food que l'on vient de construire sur un cimetière Indien. Bien vite, alors qu'Arbie décide d'y bosser histoire de faire chier son ex, des événements singuliers secouent la bourgade. En effet, dans un carton de poulet dit de qualité supérieure, un œuf mutant s'est glissé et tente de contaminer tout le restaurant... Advienne que pou(le)rra.
Poultrygeist : Night of the Chicken Dead est incroyable. Si, dès son commencement on pense être tombé sur une version live d'un épisode bien trashy de South Park, on dévale rapidement la pente pour se vautrer dans un tas d'ordure et de mélasse. L'image n'est pas choisie au hasard tant ce qui s'offre à nous s'avère particulièrement scatologique, sanglant et autres qualificatifs inspirant joie et amour en cette période d'avant fête de Noël. Les murs sont recouverts de merde, ça gicle de partout, sang comme foutre, ça nique, c'est remplie de mutilations péniennes, anales, toutes plus inventives les unes que les autres. C'est raciste, vaguement homophobe, totalement intolérant, abrupt et dérangeant mais qu'est ce que c'est bon...
Ohlala, loin de moi l'idée de vouloir me palucher devant un type se faisant perforer le vit d'un coup de balai dans le derche, je vous rassure, je vais bien dans ma tête. Non, ce qu'il y a de vraiment hilarant c'est l'audace, putain. Le film n'en a tellement rien à battre de te faire plaisir, il balance juste sa merde dans tous les coins pour voir si tu vas en avaler quelques bouts.
Je te prends un exemple tout simple, l'ami : parmi les cuistots t'en as une qui porte le voile. Humus qu'ils ont décidé de l'appeler, déjà c'est aussi limite que fendard. Et voilà que Humus, au milieu d'une bataille face à des hommes-poulets-zombies-indiens commence à enfler en super guerrier et fait jaillir ses yeux de ses orbites. Plus tard, Humus quitte sa burka pour un b(ur)ikini, révélant ainsi une ceinture d'explosifs qu'elle garde toujours sur elle...
En voilà un second pour les gourmands : un autre gars du restaurant, un homosexuel mexicain du nom de Paco, est chargé de broyer des abats dans une machine pour en faire des steaks. La tâche semble trop barbante pour notre Paco qui décide de juter sur les têtes de poulet, la fameuse sauce blanche des kebabs comme chacun sait. Ni une ni deux, alors que notre ami s'active, une carcasse de gallinacé se jette sur lui tout en activant la broyeuse. Paco est réduit en miettes et devient par la suite un hamburger parlant. Selon Paco, il ne risque pas d'être mangé sachant qu'il est à la fois mexicain et gay...
Voilà, voilà, digérez maintenant et sachez que tout ceci n'est qu'une infime partie de ce film, décidément très généreux en connerie. Petite précision, c'est une comédie musicale !
Tenez, vous me remercierez après :
https://www.youtube.com/watch?v=votZqKG6Dow