Ah le cinéma français...
On bouffe tellement de drames intimistes/psychologiques/chiants avec un pull autour du cou et autres comédies avé l'humoriste qui a fait un sketch super drôle sur les caissières... mais siii celui que mon beau frère adore làààà, qu'on en oublierai presque qu'il est capable de nous pondre des films regardables ET intéressants.
Ouais, je sais, moi aussi j'ai eu du mal à le croire.
Pour elle, fait partie de ces films qu'on attend pas et qui, surprise mon con, vous font sacrément plaisir.
L'histoire est celle de Julien (Vincent Lindon qui bouffe la péloche dès qu'il fronce les sourcils), mari aimant et prof de français, qui décide de tout mettre en œuvre pour faire évader sa femme (Diane Krueger, graou) de prison, quitte à y laisser quelques dents.
Et il va en laisser le pauvre homme.
Tout le monde le sait, il est bien plus facile de défoncer la première bouse venue que de faire l'éloge d'un film qui vous a plu d'un bout à l'autre. C'est pourquoi, en bon gros lâche et aussi parce qu'il est un peu deux heures du matin, je ne vais pas m'étaler plus que ça.
Non, je ne vous dirai pas que Pour elle peut rivaliser sans honte avec le meilleur Jacques Audiard, que chacun des acteurs qui passent devant l'écran débordent de charisme, que les dialogues et l'écriture tuent la gueule (la scène entre Lindon et Marchal) ou bien encore que la mise en scène de Fred Cavayé, tout en discrétion, sert totalement l'histoire. Non, je ne vous dirai rien de tout ça.
Alors attention, je te vois débouler ami lecteur et je te prie de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dis, Pour elle n'est pas un chef d'œuvre (la faute à quelques baisses de rythme, deux ou trois scènes un poil trop appuyées et une musique trop présente) mais il n'en reste pas moins un très bon film (et ça, dans le paysage français, c'est plutôt rare pour être surligné au stabylo vert fluo au moins dix fois)