Jallal Hami est mort à l’âge de 23 ans par noyade lors d’un bizutage à l’école de Saint-Cyr en 2012. Son frère, le réalisateur Rachid Hami a décidé de faire un film sur ce drame. L'occasion surtout pour lui de raconter la relation complexe entre deux frères, enfants de parents algériens séparés, avec un père resté en Algérie et une mère qui a fui le pays avec ses enfants pour partir en France, au début des années 90.
Si le film démarre sur le drame avec, en toile de fond, le désir de vérité et de reconnaissance de la famille du défunt, très vite, le réalisateur nous propose de remonter le temps pour évoquer qui le parcours de ce garçon mort dans des circonstances inacceptables, comment il a grandi dans une famille désunie et comment il s'est construit, à l'opposé d'un frère loser.
Construit en flash-back, Pour la France se relève être un film sensible, à la fois touchant et assez dur par moment, avec un Karim Leklou comme souvent très bon sans avoir besoin d’en faire beaucoup.
Un film qui se concentre avant tout sur ses personnages, pour dessiner des personnalités complexes, dans un contexte social et politique bien marqué.
Un film sans fioritures, qui va à l’essentiel.
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