Probablement l’un des meilleurs rôles offerts à Jack Nicholson et l'une de ses prestations les plus jubilatoires. Il campe ici Melvin Udall, un exécrable romancier adulé pour ses livres à l'eau rose. Maniaque compulsif, misogyne antisémite, misanthrope raciste… Il n'hésite pas à balancer le chien de son voisin homosexuel dans la benne à ordure et à virer des clients juifs lorsque ces inconscients se sont assis à la table de son restaurant préféré.
Détestable de toutes parts, on ne peut pourtant que s’attacher à ce personnage déluré tout simplement en manque d’amour, que combleront tout d’abord un chien à la bouille attendrissante puis cette serveuse dépassée par ses problèmes personnels que campe la géniale Helen Hunt (Oscarisée pour l'occasion) et enfin son voisin gay ruiné (magnifique Greg Kinnear). Un trio dépressif qui, ensemble, va apprendre à se connaitre et à acquérir une joie de vivre exaltante, comme une seconde naissance.
La réalisation du vétéran James L. Brooks (qui avait déjà travaillé avec Nicholson sur Tendres Passions et Broadcast News) est empreinte d’un humour omniprésent où notre anti-héros enchaine vannes sexistes et grimaces souriantes pour notre plus grand plaisir. Servi par des interprètes majestueux et un scénario inventif, Pour le pire et pour le meilleur reste encore aujourd'hui un film exaltant dont on ne se lasse pas de regarder.