Amusant d'évoquer les westerns de Sergio comme grands classiques alors qu'ils ont d'abord été perçus comme des oeuvres jeunes, irrespectueuses et sans talents (punk, quoi) face à des ainés certes parfois (et même souvent) magnifiques (Ford, par dessus tout) mais dans un genre qui allait vers la sclérose.

J'avoue avoir mis dans un premier temps une note à "pour une poignée de dollars" basée sur mes souvenirs (presque) d'enfance, car si la trilogie "Il était une fois" ou même "le bon, la brute..." font parti des grands films que j'ai vu et revu, les deux préquelles du bon et de la brute n'avaient laissé en moi qu'un vague (mais très bon) souvenir.

Comment se comporte un tel film, une fois brassés les souvenirs, une fois l'expérience de quelques milliers de films vus entre-temps (oui, je sais, J'AIME me la péter) mais rehaussés d'un remastering image et son et de condition techniques de visionnage plutôt confortables et digne de l'amateur de cinoche que je flatte d'être depuis les années qui séparent ces deux visions du film ? Hein, comment ?

Et bien plutôt très bien.
Nous oscillons, soyons honnêtes (quoi ? ho-comment...?) entre un plaisir immense (certaines scènes, la musique, les acteurs, des répliques, l'ambiance) et une pointe de déception (bon, le scénar ne déborde pas de génie absolu, quelques moments plats, tous les personnages pas complètement et justement exploités peut-être).

Mais l'ensemble reste à jamais fort agréable à suivre, et les bases des chef-d'oeuvres à venir sont jetées et d'or-et-déjà bien présentes (MMmm ces gros plans de regards sous la musique lancinante du maître Ennio).

Comme pour quantités de grands artistes, un Sergio Leonne mineur reste au dessus de bien des sommets de carrière de réalisateurs tacherons mineurs.

Je vous laisse, j'ai "Et pour quelques dollars de plus" et l'intégrale inspecteur Harry (période Clint autant que Sergio) à me remettre sous les yeux.

Créée

le 13 mars 2011

Modifiée

le 31 août 2012

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guyness

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