(...) En fait le vrai (enfin le plus gros) problème selon moi, est le story-telling défaillant de PJPMMP.
Il manque ainsi une véritable définition de cet univers, qui permettrait au spectateur d’avaler la pilule esthétique, le one man show de son héros; de véritables enjeux, autres que « trouver sa place dans un monde qui rejette notre différence », permettraient d’accepter le manichéisme exacerbé du scénario… Puis une véritable empathie envers chacun, ce qui se construit progressivement par l’adéquation entre technique, acteurs, narration, scénario et mise-en-scène.
Bien sur, il existe d’autres moyens que ceux-ci de construire son récit, mais je ne suis pas du tout sensible à celle employée par Jamel, qui pour moi, pense trop son film de manière égocentrée et ferme complètement son film autour de son propre personnage, de son humour, de sa « sincérité »; les autres protagonistes ne servent alors que de faire-valoir, ou plus rares, de moteurs scénaristiques sans personnalité ni profondeur.
L’enchaînement des situations n’a aucune logique, aucun rythme. On peut passer en 15 min, de la gravité la plus hardcore à un changement de sujet total à base de vannes, puis à une scène prétendument comique dont le burlesque s’étire sans raison, avant de recommencer à pourrir l’ambiance.
Cette construction du récit est un problème encore plus grave que le simple scénario, qui même s’il est en soi, linéaire et classique, amène très régulièrement son lot de surprises. Carnivorum, tornades, morts, villes, montagne blanche… Jamais malheureusement, présentées autrement que par: Oh tiens, une [nommez la surprise] causant un irrémédiable et cumulatif manque de crédibilité (...)
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