The world of pain

Je passe par ici ajouter ma pierre à l'édifice de ce merveilleux film qu'est Powaqqatsi, pour vous témoigner mon avis.
Après m'être pris une véritable claque artistique avec le premier opus de la trilogie Qatsi, j'étais bien prêt à reprendre un verre de ce délicieux breuvage concocter par l'ami Reggio. Et bien, oui ! Powaqqatsi n'a rien à envier à son aîné ! Bien qu'il y ressemble il reste bien différents dans sa thématique et sa musique, et la qualité visuelle a même était revue à la hausse. Bref, trêve des comparaisons avec Koyaanisqatsi, attaquons-nous maintenant à cette oeuvre génialissime.

Powaqqatsi, est un film excellent mais difficile à appréhender, c'est également ce qu'il fait sa force. Volontairement, le film est dénué de dialogue, il n'est qu'une succession de plans à travers les pays de l'Amérique Latine et ceux plus riches de l'hémisphère nord. A travers ces images vous verrez les disparités et l'absurdité qui règne dans notre monde. L'opposition entre les différentes classes et les modes de vie au rythme de la magnifique bande originale de Philipp Glass. Vous pourrez me dire que ça doit être bien ennuyant un film sans dialogue, sans histoire, sans véritable but, d'autant plus que cette façon de filmer a été exploitée dans le premier film de Reggio. Et bien non !
Reggio renouvelle bel et bien son genre il exploite de nouveaux plans tout aussi symboliques et pointe d'autres problèmes de notre société, comme la consommation en masse, la vie consacrée au travail, l'innocence des enfants bafouée, et j'en passe.
De plus, le spectateur est totalement actif, on essaye de comprendre le sens de chaque situation, qui n'est pas mise au hasard, et on finit par comprendre que l'on est à la fois pâle spectateur de ce film mais également acteur de cette tragédie qui perdure encore dans notre monde.