Injustement mal-aimé, Prooi imagine un nouveau cauchemar néerlandais en introduisant dans Amsterdam non plus un tueur-plongeur mais un lion sauvage, occasion de croquer une galerie de fantoches qui incarnent des milieux sociaux différents, des agriculteurs vivant dans leur corps de ferme au terrain de golf sur lequel trois associés d’affaires se disputent un contrat, sans oublier cet amoureux du safari convaincu qu’il saura piéger la bête à l’aide de dispositifs somme toute ridicules… Dick Maas organise un savoureux jeu de massacre non dépourvu de longueurs, notamment dues au couple principal, qu’il s’agit pour le scénario de réunir en guise de clausule, mais réhaussé de séquences de tension réussies et d’une animation soignée ; il joue habilement sur la démesure de son lion pour mieux anticiper son dédoublement, à l’image de la séquence de chasse dans le parc durant laquelle un hélicoptère suit les déplacements de l’animal par radar. Un petit film divertissant et mordant.