"You're one ugly mother fucker..."
Je dois dire que durant les premières minutes du film, j'étais très inquiet : certaines scènes étaient ridicules (comme le bras de fer entre Schwarzy et Dillon) et les dialogues, dans l'ensemble, empestaient la naphtaline. Mais dès que notre bande de bodybuildés est arrivée dans la jungle, je me suis laissé prendre au jeu : la force du film, c'est qu'on n'y voit presque pas le Predator, mais qu'on en ressent tout de même constamment la présence (ce qui nous met dans la même position que les héros et ce qui décuple donc, au final, notre sentiment d'angoisse). On a même droit, à la fin du film, à une réflexion (limitée, certes) sur la facilité avec laquelle l'homme peut revenir à son état le plus primitif.
Alors Predator ne révolutionne en rien le genre du survival, c'est vrai, mais c'est un film pop-corn qui se révèle être tout à fait honnête : cette superproduction hollywoodienne, pourtant typique des années 1980, n'a que très peu vieilli.