Tout comme la Bible nous enseigne que les réalités matérielles de ce monde sont le reflet des des réalités spirituelles, c'est aussi le cas pour toutes les productions humaines. De grandes idées sont manifestées par l'image, en l'occurrence ici au cinéma. La Bible utilise beaucoup la nature et les forces de la nature, comme des paraboles agricoles par exemple, pour illustrer des enseignements.


Ici le film (de manière graduelle et avec un ton de plus en plus sérieux) nous montre visuellement (par les cadrages, les valeurs de plans et les mouvements de caméra, et même par le montage) comment un retour concret au contact de la nature, avec sa sauvagerie et sa vigueur, est le seul rempart contre n'importe quelle technologie hostile, même extraterrestre. Entre autres choses, mais c'est le grand propos. Bien sure Predator, en bon film d'action, se comprend sur le ressenti, de manière viscérale, et heureusement. Un propos visionnaire pour un film lui aussi visionnaire (sous des apparences fun et purement divertissantes) dans son spectaculaire jamais gratuit, dans le génie de sa structure, dans sa maitrise du découpage (jamais ou rarement égalées), mais aussi dans son histoire narrée visuellement, qui parle à tous les peuples, toutes les époques, du moins jusque là.


Ont peut aussi faire le parallèle spirituel avec le message du salut (l'évangile) enseigné dans la Bible. Se dépouiller, se débarrasser de nos propres forces (notre égo qui veut mériter et notre soit disant capacité à faire le bien, qui est bien limitée à cause de nos péchés et nos faiblesses), mais plutôt se fonder sur le Christ seul en ayant foi en lui : mort pour nos péchés, selon les écritures, enterré, et ressuscité le troisième jour, selon les écritures, et vivant à l'intérieur de ceux qui croient en lui, donc en sa parole, qu'il incarne (il est la Parole faite chair), et commençant ainsi pour nous une nouvelle naissance et une rééducation, un perfectionnement qui sera de son fait à Lui, par la puissance du Christ en nous, et non par nos propres forces... Dans la Bible les "sauvés", les "justifiés" l'on toujours été en ayant foi en la Parole de Dieu, aux promesses de Dieu en lesquels ils ont eu confiance (Jésus a dit : qu'il te soit fait selon ta foi) et non par leurs propres capacité à faire le bien (ce qui détruit tout orgueil, tout en nous libérant du légalisme religieux...).


Dans Predator est illustré un principe similaire. De la même manière que notre salut repose en ce que nous sommes couvert spirituellement par le sang de Jésus Christ (versé pour nous à la croix) en croyant en lui (notre rocher, selon la bible), donc en se fondant sur lui, et bien le personnage de Dutch (présenté débordant de testostérone lui et ses compagnons) dans le film a compris qu'il fallait de dépouiller de toute son artillerie et s'accrocher à ce qu'il y a de plus grand que lui : la force et la vigueur de la nature qui l'entoure, et se fortifier grâce à cette nature. Lui se couvre non pas d'un sang précieux et sacré versé sur une croix, mais de boue, pour se fondre dans cette nature plus grande que lui.


Ainsi la technologie avancée, extraterrestre, hostile et dégénérée représentée par le Predator est vaincue par la puissance vitale, la vigueur de la foret, et le courant irrésistible de l'ordre naturel des choses. Comme dans notre monde la mort et le diable sont vaincue par la puissance de vie contenue dans le sang du Sauveur, versé à la croix pour nous. Et nous somme dans cette victoire, dans ce salut, pour peu que nous croyons. Nous avons le choix de choisir la vie.


C'est la fameuse confrontation entre le légalisme qui perd toujours (représenté dans ce film par la technologie rigide et sans état d'âme) et le lâcher prise (la nature, la vie, toujours en mouvement) qui vainc toujours. C'est aussi ce qu'illustre le genre du western, avec le chérif corrompu et rigide, et au contraire le hors la loi qui est libre, bien que présenté tout de même comme malfrat, ce qui est plus vicieux. Mais ce sont les symboles qui compte.

Tony87
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