Testostérone, punchlines et monstre mythique : Predator nous plonge au milieu d'une jungle étouffante avec un commando badass, parti simplement récupérer des otages... A la base.
Ce qui fait une des forces majeures de ce film (à part les muscles de Schwarzy) c'est aussi ses personnages. Dutch tout d'abord : "Aiguise moi ça", "Si ça saigne, on peut le tuer" et bien d'autres (pour une fois la VF est incroyable) ! Dillon joué par Carl Weathers, a une vraie présence (ce bras de fer au début est nanardesque mais excellent), Mac et sa scène culte de la cracheuse, Blain est énorme avec ses gimmicks, Billy le mystique et Hawkins avec ses blagues... ils sont vraiment tous super attachants. Même grâce à des détails comme Mac qui est toujours muni de son rasoir. Petit bémol sur l'autre soldat et la fille. Et bien sûr, comment oublier le Predator ?
Créature incroyablement stylisée et originale : Camouflage, dreadlocks, armes sophistiquées, chasseur de compétition et esprit samouraï... il a la classe. Le costume est d'ailleurs très réussi, et rend mieux que n'importes quels effets spéciaux ! En parlant d'effets spéciaux, il faut noter encore une fois que Stan Winston est passé par là...
Je suis obligé de parler de la bande son, merci à Alan Silvestri de nous avoir offert un excellent thème, qui est restée et qui restera à vie dans ma tête.
Oui, c'est un gros film d'action, mais comme souvent avec McTiernan, c'est très très bien fait. La réalisaton est efficace. Il y a un vrai travail sur l'ambiance, dés le début de la mission, on ressent cette présence mystérieuse, et tout est fait pour que le décor la rende le plus hostile possible. On a des bonnes scènes de tensions, comme celle où les soldats attendent que le monstre tombe dans leur piège. D'ailleurs ce dernier est d'abord invisible, comme s'il s'agissait de la nature elle même. Les scènes d'actions sont très prenantes, le combat final impressionnant.
Finalement, le prédateur qu'est l'Homme tombe au rang de proie, puis redevient prédateur quand le major réveille son côté bestial : Le Predator est alors lui même la proie.
En fait, Predator oscille entre film d'action décomplexé et survival de science-fiction, et finalement, le dosage est parfait pour en faire un film culte...