Cette réalisation est une référence, une grande référence des films d'action virils des années 80 parmi des longs-métrages aussi méritoires que Predator tels que Rambo ou Commando. Le réalisateur John McTiernan n'a peut être pas réussi à conquérir les cinéphiles avec son premier long-métrage Nomads mais avec Predator, il fait une entrée au cinéma bien plus que fracassante en donnant naissance à un monstre aussi mythique que l'alien, le predator. De plus, le film introduit un scénario plus ou moins similaire à celui du film Alien : le 8ème passager. Cela nous permet de revivre plus ou moins les mêmes sensations du film Alien : le 8ème passager tout en découvrant un monstre venu d'une autre planète, équipé de matériels high-tech, d'une cruauté sans précédente et ayant la capacité d'être invisible face à un groupe de commandos baraqués et armés de gros calibres dans une vaste jungle. Ce genre de scénario a de quoi nous faire agripper à ce film tout en nous faisant immerger dans une ambiance horrifiante, voire inhumaine, mais surtout étourdissante. C'est un long-métrage auquel John Mctiernan peut être fier de son investissement strict et fichtrement approfondi.
Surtout qu'il nous vend du rêve en recrutant le phénoménal et bodybuildé Arnold Schwarzenegger qui nous a déjà épatés après avoir incarné des grands rôles dans des productions cultes tels que Conan, Le terminator ou également Commando. Il crève l'écran avec ses gros biscotos et son fusil d'assaut lourd à chaque fois qu'il apparaît pendant le visionnage. Il nous livre une image sensationnelle de son personnage avec un charisme saillant. Et surtout, son potentiel est exploité pleinement, il balance la sauce sans qu'on lui ait imposé des limites. Ce dernier est accompagné d'acteurs fort convaincants et se comportant réellement comme des militaires se croyant au-dessus des lois tels que Carl Weathers, Bill Duke ou Shane Black. Et contre eux, c'est Kevin Peter Hall qui a eu l'honneur d'incarner le fameux et monstrueux predator alors qu'au début, c'était Jean-Claude Van Damne qui allait incarner le monstre. Mais ce dernier a renoncé pour la simple et bonne raison que le costume du monstre ne lui allait pas du tout, qu'il était soi-disant trop lourd et inconfortable. Mais Kevin Peter Hall livre une époustouflante performance physique pour donner beaucoup de réalisme à l'alien avec une crudité ahurissante. Il interprète vraiment le monstre qui se croit tout permettre, dépourvu d'humanité et terriblement sanguinaire. Il se prend même pour le roi de la jungle et se donne le droit de tuer toutes les personnes osant le traquer.
Avec une telle réunion de personnages aux têtes brûlées et militaires, on tient une œuvre cinématographique exemplaire et très prenant pour ses scènes d'action redoutables, décoiffant et nous faisant prendre en plein la gueule. J'ai adoré le fait que le film se déroule entièrement dans une jungle, cela m'a vaguement fait penser au film Rambo dont ce dernier décime des policiers en installant des pièges. Un passage qui m'a bien marqué pour son personnage principal et l'utilisation de l'environnement pour faire entretenir un suspense frappant. Dans Predator, c'est exactement la même chose, sauf que c'est pendant tout le film, dans une jungle où le predator ne manque rien pour piéger n'importe quel membre du commando, à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit. C'est le genre de contexte qui nous oblige à rester devant ce film jusqu'au bout pour nous éveiller de curiosité sur la suite des événements. De plus, John McTiernan a accentué ce suspense en alternant la progression du commando et la vision du monstre surveillant les soldats en images infra-rouges. Les soldats ne savent pas où leur prédateur, ce dernier sait où ils sont et nous, on est spectateur d'un éventuel massacre. Si ça ne vous pas curieux, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus. De plus, c'est artistiquement soigné. La réalisation est d'une haute qualité. Les décors de la jungle sont magnifiques. Les cascades sont bien exécutées. La tension est omniprésente. Le film se conclut à merveille avec un des face-à-face les plus marquant du cinéma. On peut entendre pas mal de répliques qui font mouche telles telles que :
- T'as mal choisis ton jour !
- S'il peut saigner, on peut le tuer.
- T'as pas une gueule de porte-bonheur !
Pour conclure, John Mctiernan s'est offert une magnifique place dans les rangs des plus grands réalisateurs des années 90 avec ce long-métrage magistral. Exactement de la même manière que Ridley Scott avec L'alien : Le 8ème passager. C'est exactement le même genre de film qu'on regarde sauf que c'est un nouveau monstre qui rentre dans l'histoire du cinéma. 10/10
Bon dieu, vous êtes qu'un ramassis de lopettes ici ! Faites-vous les mâchoires avec ça, et vous banderez comme des dinosaures !