Cage affole
John est mal dans sa peau. Sa femme est morte dans un incendie, son fils demi-sourd veut devenir végétarien, son père est pasteur alors que lui est homme de science, il a des tendances alcooliques et...
le 10 juil. 2011
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John (Nicolas Cage) a perdu sa femme y'a un an. Depuis, il a pris l'habitude de s'en jeter de sévères derrière la cravate après s'être assuré que son fils Caleb fait bien dodo. Bouleversé par l'incendie qui a ôté la vie de sa femme, John arrive tout de même à faire des barbecues dans son jardin. Ce qui n'est pas du goût de son fils qui a décidé qu'à 12 ans, il était assez grand pour décider qu'être végétarien, c'est le bien.
En plus d'être un alcoolique qui s'ignore et d'avoir un fils à moitié sourd, John est un cerveau. Ainsi, lorsqu'à l'école de son fils, on retrouve une feuille écrite y'a 50 piges avec des drôles de chiffres dessus, John, il comprend tout de suite. Ce n'est pas un hasard DU TOUT si ses yeux se posent sur un extrait faisant référence au 11 septembre. Non, non, c'est juste le talent du bonhomme, surtout avec 18 verres dans le nez.
John, il a mal à sa vie. Et il le montre tous les jours à ses élèves. Il prend des poses de loser, regarde dans le vide et fait briller sa choucroute avec le soleil qui traverse la vitre.
John, il a tellement que ça à foutre qu'il se fascine pour la feuille que son fils a ramené de l'école. Il y découvre que le lendemain, ça va chier des bulles. Et comme par hasard, il se trouve à l'endroit où une grosse catastrophe se produit.
Courageux (ou inconscient, on sait pas), John se précipite à l'endroit où un avion vient de s'écraser. Des rescapés tentent de s'en sortir. Souvent ils brûlent vifs, hurlent, supplient mais finissent par mourir dans d'atroces souffrances. On notera que la scène du crash de l'avion est drôlement bien foutue.
Le spectateur a raison de faire le rapprochement entre cette grillade géante et le décès de la femme du héros. Car même si on nous soutient qu'elle n'a pas souffert, quand on voit les brochettes flambées qui cavalent en hurlant, ça fout quand même les miquettes. (ahahah le pauvre John.)
Un peu sous le choc mais pas démoralisé pour autant, John s'enfonce dans son obsession et découvre bientôt que son fils entend des voix. Non, ce n'est pas son appareil auditif qui fait de la merde, c'eut été trop simple. Il nous faut du bon gros cliché, y'a Nicolas Cage dans le film, merde.
D'ailleurs, le mioche passe des nuits de merde. Et à sa place, on en ferait autant. Se faire visiter dans la nuit par un albinos qui vous montre des visions de fin du monde où tout crâme (comme maman hihi), c'est pas ce qu'il y a de plus reposant.
On regretterait presque que les effets spéciaux tiennent la route. Ca aurait été du plus bel effet d'associer des effets en carton pâte au postiche de Cage qui est loin du glamour hollywoodien. (il a pas fini de s'en prendre plein la mouille après sa magnifique performance dans The Wicker Man)
Si notre premier réflexe est de penser que l'albinos et ses copains sont des métatrons envoyés de Dieu pour signifier que le monde est devenu caca alors jugement dernier toussa, il faut se remémorer la première scène où on voit John et Caleb, au fond de leur jardin en train de discuter de l'univers. Et là, on se dit qu'en fait, c'est E.T. qui a changé son costume et qui vient tous nous sauver. (la gueule de Keanu Reeves, on l'a assez vue)
Tous ? ahahah Seuls les élus. Faut pas déconner, c'est pas un dépotoir l'univers. Ainsi, Caleb et sa nouvelle copine qu'il a rencontré dans un musée seront sélectionnés parmi tous les humains et deviendront les grands gagnants de la grande loterie "Est-ce qu'on va repeupler une planète grâce à tes ovules ou à tes spermatozoïdes ?"
A noter que les albinos sont quand même classes, Caleb et sa pote ont le droit d'emmener des lapins dans leur nouveau monde de Teletubbies. De quoi faire un joli message "coup de coude" sur l'avenir de la petite fille qui va s'en prendre plein la chatte "pour le bien de l'humanité parce que faut bien repeupler, hein".
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le 18 oct. 2010
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