Bon pitch, mauvaise exploitation
ATTENTION !!! CE QUI SUIT RESUME LE FILM. POUR UN AVIS, CONTENTEZ-VOUS DE LA NOTE ET/OU D'AUTRES CRITIQUES.
Prédictions part sur une idée plutôt sympa. En 1959, une école célèbre son ouverture en enterrant une capsule témoin dans laquelle les élèves d'une classe mettent chacun un dessin illustrant leur vision du monde 50 ans plus tard. Parmi ces enfants, Lucinda Embry ne dessine rien mais recouvre sa feuille de papier de chiffres tapés "au kilomètre" qui lui sont dictées par des voix dans sa tête, pauvre petite.
Les fameuses 50 années passent et, en 2009, c'est la fête, on déterre la capsule, et on distribue les enveloppes aux écoliers, et bien évidemment, le fils de Nicolas Cage gagne le gros lot, il a l'enveloppe de la fillette, et parce qu'il est curieux, il la ramène à la maison, contre le règlement de la petite fête.
Nicolas Cage, qui joue dans ce film une tronche du MIT, voit le bout de papier dépasser du cartable de son fils, lui fait la leçon et le pose sur un plan de travail de la cuisine après un coup d'œil distrait.
Plus tard dans la soirée, il se biture en solo, et parce qu'il s'en est mis partout le gros dégueulasse, il va dans la cuisine et pose son verre sur la feuille de papier, ce qui lui fait y prêter un peu plus attention, il en fait une analyse sommaire et y constate que dans cette série de chiffres figure la date du 11 septembre 2001 suivi du nombre exact de victime. Un peu estomaqué il parcourt tout le listing, et retrouve sur internet tous les drames dont il est fait mention sur ce listing écrit 50 ans auparavant, et voit qu'il reste 3 évènements dont les dates ne sont pas encore passées, c'est ainsi qu'il sait que le surlendemain se produira un évènement causant la mort de 81 personnes.
Il fait part de sa découverte à un collègue qui lui fait remarquer qu'avant chacune de ces dates figurent des chiffres auxquels Cage n'a pas trouvé de signification. Le lendemain, alors qu'il est en retard pour aller chercher son fils à l'école, il est pris dans les bouchons, et alors qu'il tape sur son GPS pour trouver un autre chemin pour l'école, il lui vient l'illumination. Les chiffres précédant les dates pourraient être des coordonnées. Il vérifie alors celle du prochain drame, et s'aperçoit qu'il est en plein milieu. Allant voir si l'accident qui est à l'origine du bouchon serait l'évènement du listing, il assiste au crash d'un avion de ligne qui s'écrase à quelques mètres seulement de lui, et qui fera, vous vous en doutez, 81 victimes. Il reste donc 2 catastrophes, dont il a les lieux et les jours et il va faire ce qu'il peut pour les empêcher, le dernier évènement de la liste n'affichant pas le nombre de victimes car Nicolas Cage découvrira qu'il concerne tout le monde. Eh oui, la fin du monde, rien que ça.
J'en serai très bien resté sur cette intrigue, mais c'était sans compter sur les scénaristes (et/ou l'auteur de l'histoire originale si c'est adapté d'un livre ?). En effet, assez tôt dans le film, on croise un homme mystérieux, impassible et muet, qui approche le fils de Cage, et on nous montre clairement qu'il a un rôle à jouer dans cette fin du monde, et les plus terre-à-terre traduiront ses interventions et celles de ses semblables comme les agissements d'une sorte de secte, mais lorsque Nicolas Cage se retrouvera face à l'un de ces hommes, et que, le questionnant, l'homme n'aura d'autre réaction que de l'aveugler en faisant sortir une éblouissante lumière de sa bouche, on sait qu'on part dans un trip trop fantastique, avant de comprendre dans la dernière demi-heure que ces hommes sont en fait des extra-terrestres venus sauver une poignée d'élus de l'apocalypse afin de repeupler une autre planète, dont le fils Cage fait bien entendu parti.
Bref, alors que j'aurai mis un 5, voire un 6 si le film n'avait pas dérivé chez les petits hommes verts, je suis contraint de la sanctionner. Je me serai contenté d'un Nicolas Cage essayant d'empêcher ces catastrophes ( et du coup sans cette histoire de fin du monde, sinon l'histoire aurait été pliée avant le tomber de rideau), et échouant, sinon ç'aurait été vraiment mauvais.
A noter, un crash d'avion assez bien rendu, même si les flammes le sont moins, même en DVD ; une très belle fin du monde par éruption solaire dont le souffle brûle la surface de la planète mieux que le jugement dernier de chez James Cameron, et à noter également, la coiffure de Nicolas Cage, un peu dans le ton de celle qu'il arbore dans Benjamin Gates.