Divers sujets y sont abordés, ne pas se fiers à son titre quelque peu réducteur.

Julie Talon est allée à la rencontre de jeunes âgés entre 12 & 23ans pour les interroger sur leurs rapports à la sexualité et plus particulièrement aux préliminaires.

Il en ressort très rapidement que les "prélis" sont devenus un passage obligé chez les jeunes au détriment du premier baisser. Comme le disent certains, il ne faut pas brûler les étapes, ne pas être à l'étape 10 (le rapport sexuel) sans être passé par les étapes 4, 5, 6... (cela inclus donc les préliminaires).

En l’espace de 52min, la réalisatrice aborde différents sujets, pêle-mêle il y est question de fellations & cunnilingus, de la première fois, du regard des autres (quand son corps change), du rapport à la performance (le mec doit avoir cumulé déjà bon nombre de partenaires pour s’assurer la reconnaissance de ses potes), les nudes (et autres "sextos") et le rapport de force que certaines peuvent y trouver (si ce sont les garçons qui sont très en demande, l’une d’elles ne se cache pas d’aimer en envoyer car selon elle, cela lui donne du pouvoir sur le mec, savoir que cela l’excite, le fera bander, …). Il y est aussi question de l’homosexualité (et du regard des autres), du bashing sur les réseaux sociaux, de pornographie, de consentement, …

Il en ressort très vite les injonctions sociales qui pèsent aussi bien sur les jeunes femmes (ne pas refuser de coucher la première fois ou la moindre fellation au risque de passer pour une prude) que sur les jeunes hommes (devoir assurer au lit pour ne pas passer pour un naze ou un débutant). Certaines d’entre elles évoquent aussi le manque criant de cours d’éducation sexuelle de la part de l’Éducation nationale et l’impossibilité aux garçons de prendre en compte le refus des filles (on en revient au consentement).

Ce qu’il en ressort du film et c’est assez étrange, c’est qu’il n’y a aucun point de vu et/ou témoignage positif de la part de ces jeunes sur leur sexualité. Tous les témoignages sont pour la plupart négatifs, ils apparaissent comme soumis (avoir couché ou sucé par obligation). Était-ce volontaire ? C’est plutôt étrange d’avoir tourné ce film sous cet angle et cela n’a rien de rassurant sur cette génération que l’on pensait plus mature et plus ouverte.

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