Le lexique du temps
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Il suffit de parler pour devenir un autre.
Partout autour du monde des sphères étranges flottent au-dessus du sol. Si une présence extra-terrestre est suspectée, elle ne semble pas vouloir être hostile.
Après un Sicario qui est excellent, Denis Villeneuve nous présente son film de science-fiction. Et heureusement on ne tombe pas dans le blockbuster classique avec des explosions et de l’action toute les deux minutes. Au contraire, on assiste à des images propres, bien cadrées, qui permettent au spectateur de prendre son temps pour entrer dans l’histoire.
On avance progressivement en prenant notre temps. Cela marche grâce à un scénario non redondant. Ici on essaie de nous faire réfléchir. Chacun y verra ce qu’il souhaite, mais pour ma part on parle essentiellement de communication. Montrer qu’il est difficile de se comprendre quand on n’utilise pas les mêmes codes. Et même pour un code identique, il y a également la transmission du message qui est important.
Cela marche aussi car l’histoire est centrée sur ses personnages et non l’inverse. On entend par là que le spectateur assiste à une scène qui fait progresser la trame. On n’est pas perdu dans des scènes à l’autre bout du monde qui nous montre leurs conditions. On ne sait pas ce qui se passe pour eux, si ce n’est à travers la télévision ou la radio.
Tout cela participe à traiter un sujet actuel sans pour autant être ennuyeux ou tomber un cliché. Et pour cela le réalisateur ne souhaite pas faire comme tout le monde. En ce qui concerne les monolithes, rappelant étrangement les monolithes de 2001 l’odyssée de l’espace, ils ne se présentent pas au-dessus de monuments connus. Certains se retrouvent même au milieu de l’océan.
Le spectateur suit cette énigme grâce à une actrice impliquée, Amy Adams. Elle incarne un personnage intelligent qui souhaite découvrir et apprendre à l’infini. Et l’actrice arrive à nous faire ressentir cette joie d’entrevoir un univers nouveau, mais également une peur immense qu’elle ne peut contrôler.
Il est malheureusement dommage qu’elle soit accompagnée de Jeremy Renner qui n’est pas forcément mis en cause pour son interprétation mais pour son rôle. Le personnage de Ian Donnelly n’aide pas à faire avancer l’histoire. Il est présent pour suivre le docteur, mais le spectateur ne lui accorde pas plus de crédit que cela.
Alors oui ce film est esthétiquement beau et essaie de faire passer un message. Mais pour certains une touche désagréable de Denis Villeneuve est présente, la difficulté. En effet comme pour certaines de ses réalisations ultérieures le réalisateur a tendance à toujours vouloir en faire trop. Il est plaisant de réfléchir, mais certaines scènes peuvent paraitre trop compliquées par apport au sujet qu’il veut traiter.
En somme Premier Contact est un film de science-fiction pas comme les autres qui mérite le détour.
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Créée
le 28 juil. 2017
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