Ma première plume pour mon Premier Contact

Je m'appelle Costello et j'ai le plaisir de vous écrire pour la première fois.

J'ai longtemps utilisé SensCritique pour lister et enregistrer les œuvres que j'ai pu voir dans ma misérable existence. En temps qu'heptapode il était de mon devoir d'écrire ma première critique pour avoir un premier un contact avec vous les "humains".

Il existe des films dont ont voit les bandes annonces, les bandes originales, les décors, les interviews des acteurs principaux, l'analyse du réalisateur et pourtant ont reste époustouflé par l'impact de ce film sur notre perception de l'univers.

"Arrivals" est une véritable claque de la part de Denis Villeneuve. Quatrième film en quatre ans pour ce réalisateur multi-stylistique mais premier film dans le genre science-fiction. On reste toutefois sur une trame dramatique qui est son domaine de prédilection. Après "Prisoners", "Enemy" et "Sicario", "Premier Contact" est sans doute la merveille que les spectateurs attendaient après "Incendies".

Pourtant le synopsis laisse songeur : "Le monde a été envahi par des extraterrestres. Le gouvernement américain embauche alors une linguiste afin qu'elle déchiffre leur langage et connaisse leurs intentions." On s'attend au pire, à une sorte de remake de "Independence Day" version 2016 avec un casting de folie, mais non... Pas du tout, on est bien loin de ce cliché SF des années 90.

Villeneuve révolutionne complètement le genre et élève le niveau un cran au dessus. J'ai tendance à dire qu'il est dans la ligné d'"Interstellar". Premier Contact nous plonge dans la vie du Dr. Louise Banks, linguiste reconnus mondialement. Cette dernière vois sa vie entièrement basculé par un enchaînement de drame familiaux, l'a rendant complètement opaque au monde qui l'entoure. Alors que sa vie ne semble plus avoir le moindre intérêt et se cantonne à une routine barbante d'aller donner des cours en université, le monde se voit soudainement envahi par des vaisseaux extraterrestres.

Louise Banks (Amy Adams) fait désormais partis des personnages iconiques de la filmographie de Villeneuve. La femme à toujours eu son importance dans son cinéma et ceux pour diverses raisons. Chacun de ces films à pour objectifs de rendre hommage aux femmes, et il le fait pour montrer leurs forces, leurs courages comme Kate Macer (Emily Blunt) dans "Sicario", ou encore leurs capacités à surmonter l'impensable comme Nawal Marwan (Lubna Azabal) dans "Incendies". Louise Banks est la femme qui à entre les mains le destin de l'humanité, elle devient la responsable de l'équipe scientifique pour faire le premier contact.

Pour insister sur la figure féminine centrale, Villeneuve fait le choix délibéré d'entourer son actrice d'un contexte militaire fortement marqué par la masculinité et incarné à la perfection par le Colonel Weber (Forest Whitaker). Ian Donnelly (Jeremy Renner), mathématicien hors norme faisant partis de l'équipe vient renforcer encore davantage ce point.

Pourtant, c'est bien elle qui guidera les hommes vers la voie de la raison et prendra les risques nécessaires.

Le réflexe singulier de chacun d'entre nous serait de nous dire que nous allons sombrer peu à peu dans une guerre apocalyptique entre ces êtres supérieurs et l'humanité. Mais encore une fois on est agréablement surpris par l'angle par lequel le réalisateur décide d'emmener son audience.

Ce film aborde des sujets rarement approché par le genre : le deuil, les croyances, la religion, la relativité du temps, l'amour. Je pourrais épiloguer sur ce film des jours entiers, mais je vous laisse le plaisir de le découvrir.

Quelle plus belle conclusion pourrais-je faire autre que celle-ci ?

"You know I've had my head tilted up to the stars for as long as I can remember. You know what surprised me the most? It was not meeting them. It was meeting you, Denis Villeneuve."