Premier Contact par Mogadishow

A part peut-être Suicide Squad, rares sont les films dont le résultat final est aussi éloigné des attentes suscitées par leur BA que Sicario. C’est dire si Denis Villeneuve avait quelque chose à se faire pardonner.

Pas de suspense, c’est chose faite avec Premier Contact, un drame de SF intimiste plus contemplatif que spectaculaire sur le langage, la compréhension mutuelle et l’irréversibilité du temps qui passe.

Un blockbuster d’auteur qui fera date ne serait-ce que parce qu’il est le premier film américain à mettre en scène le nouveau statut des Etats-Unis sur l’échiquier politique mondial ainsi que leur perte d’influence dans les relations internationales au profit de puissances comme la Russie, et surtout la Chine.

Même s’il n’a pas sa rigueur scientifique et qu’il ne peut pas compter sur la puissance de Matthew McConaughey et Jessica Chastain, Premier Contact est le digne héritier d’Interstellar que ce soit par sa mise en scène élégante, ses idées audacieuses, sa photo, son travail sur le son ou l’interprétation de ses acteurs.

Comme dans Interstellar, le drame intime de l’héroïne épouse le destin collectif de la planète, jusqu’à se confondre avec lui. Et ça marche ! Ca marche parce que Villeneuve reste calme et cohérent, mais surtout parce qu’il a su trouver l’équilibre parfait entre les deux histoires qu’il veut raconter, jusqu’à les faire converger pour qu’elles ne fassent plus qu’une.

Tout juste regrettera-t-on les quelques trous dans la raquette au moment de lier ses deux thématiques principales ainsi que 2, 3 facilités narratives toutefois sans importance.

Franchement, à quelques jours des tops ciné de fin d'année, ça fait plaisir !