Rien que de voir ce cher Anthony, j'en souris.
Ouii je sais, certains diront "ah mais c'est du Silence des agneaux réchauffé". En effet, on retrouve les éléments de contrôle psychique, de thriller à sensation, Fbi, regard perturbants d'Hopkins, etc.
Le synopsis est banal, on pourrait croire à un téléfilm sur la 6 : des crimes sans indices, le FBI et deux médiums/devins dont l'un est légèrement supérieur à l'autre. Le plus balaise (sacré Colin Farrell) exécute des personnes qui sont proches de la mort, consciemment ou non. Certaines ont une pathologie déclarée, d'autres souffriront pendant un temps certain. Comme Hopkins le gentil l'avoue si bien : "ce n'est qu'une euthanasie".
Farrell a toujours un coup d'avance. Il piège le FBI avec majesté tout le long du film.
Hopkins tente de parer les attaques mais, comme sur un échiquier, lorsque notre adversaire a deux coups d'avance, la tache se révèle être plus compliquée.
Confrontation finale entre les deux protagonistes. Course contre la montre. Le gentil gagne.
Malgré cette histoire, le tout est très finement mené. Lors des révélations, tout semble "plausible" et surtout, très humain. La cause de Farrell est "noble" mais eugéniste également. Il refuse que les gens souffrent, c'est très bien. Mais en contre-partie, il se prend pour Dieu. Là est le problème du film : il y a une sorte d'injustice juste, si vous voyez ce que je veux dire.
En sortant de la salle, après décantation, ce film laisse à réfléchir. Les deux acteurs principaux jouent à merveille. Imperturbables, l'affrontement est génial. Il est juste glauque comme il faut !
Seul bémol : l'intervention du FBI est trop américaine et spectaculaire, voire lourde (dans tous les sens du terme). Enfin, comme d'hab'.
En tant que fan de la trilogie du Silence des agneaux, j'ai pu apprécier ce film à sa juste valeur.