Il a fallu 15 ans a la société de production New Line Cinéma pour trouver un méteur en scène à ce scénario jugé très prometteur. 15 années, ou se sont succédé les refus de David Fincher, car oui, le projet était bien de donner une suite au cultissime Seven, puis après quelques temps passé au fond d'un tirroir, en 2002, le scénario fut baptisé "Solace" et proposé à Nick Cassavetes qui déclina l'offre à son tour. La tache s'annonce plus compliqué que prévu pour New Line, qui se tourne vers un réalisateur de vidéo-clips, Miguel Sapochnik, un refus de plus. Paul Verhoeven aussi a été approché, en vain.
En 2005, la New Line, qui avait acheté les droits d'un scénario à fort potentiel, doute de plus en plus, les noms continuent de circuler, la stratégie change, essayant d'enrôler Bruce Willis pour le premier rôle. Mais malheureusement, côté casting ce n'est pas mieux.
Le projet stagne à nouveau. Mais les producteurs travaillent sans relâche, c'est alors que Mark Pellington qui avait réalisé Arlington road en 1999 et La prophétie des ombres en 2002, fût à son tour approché pour réaliser le film, ainsi qu'un scénariste reconnue du nom de James Vanderbilt (Zodiac 2007, Basic 2003) pour retoucher le scénario. Mais là encore, les manoeuvres n'aboutissent pas.
C'est en 2011, que Beau Flynn, alors producteur du très controversé thriller "Le Rite", durant le tournage, mettant en scène le grand, le prodigieux, mais que dis-je, l'exceptionnel Anthony Hopkins, que lui vint l'idée de faire lire ce scénario tant de fois refoulé. Et cette tentative fût la bonne, Anthony Hopkins donnât son accord. Dans la foulée, Afonso Poyart repéré aussi par Beau Flynn grace à son premier long- métrage "2 Coelhos", se voit confier les clés du projet tant attendu.
La présence d'Anthony Hopkins fît rapidement pencher la balance du bon côté, attirant les acteurs, Abbie Cornish, Jeffrey Dean Morgan et Colin Farrell.
Le film souffre réellement d'une intrigue plus intense et surtout d'un défaut majeur.
Je ne comprends pas le choix qui a été fait pour ce film, pourquoi avoir décidé de montrer l'identité du tueur ? Tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un très bon thriller, c'est vraiment dommage ! surtout après toutes ces années d'attente.
Pour le coup, l'intrigue manque cruellement de rebondissement et tout devient prévisible. Etonnant ! non, vu le titre donné au long métrage.
Une chose est sûre, heureusement qu'il n'a pas été officialisé comme la suite de Seven, la déception aurait été encore plus forte. Par contre, en ce qui concerne la distribution des rôles, le charismatique Anthony Hopkins s'en sort pas trop mal en médium torturé par un passé douloureux. La prestation de Colin Farrell m'a légèrement déçu, trop tendre, mais ce n'est que mon avis. Pour Jeffrey Dean Morgan, c'est une belle surprise, l'acteur de série tv, nous livre une belle copie. Quant à la belle Abbie Cornish, elle fait le job mais très clairement, ce n'est pas ce genre de rôle qui lui ramènera un Oscar.
Pour conclure, Prémonitions avec son casting alléchant, peine à nous garder concentré, le fil conducteur n'est pas celui que l'on attend, mais reste néanmoins touchant, tout dépend du point de vue.
A vous de voir !
sly
bienchoisirsonfilm