L'usine textile dans laquelle travaille Edith délocalise sa production. Contre toute attente, Edith décide de suivre son employeur. Elle quitte Lyon pour reprendre son travail d'ouvrière à Tanger.
Les clichés et les invraisemblances règnent dans ce film, où Gaël Morel dessine ses personnages à gros traits sans nuance, des homosexuels parisiens, aux ouvrières jusqu'aux marocains qui n'ont jamais été aussi peu sympathiques. Edith, elle aussi, créé peu l'empathie. Ses actions ou absence de réaction, assez peu compréhensibles, ne nous aident pas à cerner les motivations du personnage. Même Sandrine Bonnaire, en femme résolue, à moins qu'elle soit dépressive, on ne comprend pas trop, peine à convaincre dans un jeu mono-expressif. Elle est entourée de comédiens au talent très inégaux desservis par des dialogues ineptes. Même Tanger, ville pourtant oh combien séduisante, fait pâle figure. Ici tout et tous sont décrits grossièrement, du récit, aux personnages qui l'habitent, aux lieux qui l'accueillent, aux contextes sociaux et culturels dans lequel il baigne. Au final, on ne distingue pas ce que Gaël Morel veut nous conter. Son portrait de femme est lacunaire, celui de la mondialisation qui broie les petits survolé, celui du rapport mère-fils convenu. Si ce sont les trois sujets qui l'intéressent, son film n'en traite vraiment aucun.