Comme l'a dit une de mes éclaireuses, "Prends-moi est une mini-claque". Elle n'avait pas tord.
Claque car le film ose parler d'un sujet tabou : la vie sexuelle des personnes handicapée. Mini, car au-delà d'une image réussie et de cadrages sobres qui dévoilent totalement la réalité des scènes, le film n'a pas grand chose à offrir si ce n'est l'intérêt réel de l'idée originale.
Trop court et pas assez audacieux finalement, le film n'ose pas aller plus loin dans le personnage de l'infirmier, qui semble dégouter mais parvient, un peu, à comprendre le bien que son sacrifice peut faire. On regrettera également que le handicape ne soit pas d'avantage levé. S'agit-il d'un handicap physique ou mental ? Les personnages ont l'air principalement handicapés physiquement, mais guère mentalement, ou du moins ils peuvent communiquer et on regrette qu'ils ne l'aient pas fait d'avantage, comme si seul le sexe devait être montré. Or, il s'agit là de montrer un couple d'handicapés faisant l'amour. La nuance est importante et ne transparaît pas assez dans le film.
Intéressant et bien fait, le film donne cependant un sentiment de pas assez approfondi dans le travail et aurait bien mérité 5 à 10 minutes de petites scènes en plus.