Presence part d’une idée intrigante : une entité mystérieuse observe une famille dans une maison marquée par un drame. La réalisation, avec ses longs plans séquences immersifs, instaure une ambiance particulière.
La réalisation, centrée sur de longs plans séquences immersifs, est un pari ambitieux. La caméra, en flottant d’une pièce à l’autre (rappelant Enter the void) comme une présence spectrale offre une belle expérience mais cela devient répétitif. On se demande presque si ce n'est pas le but de ce film: Faire ressentir l'ennui et l'errance sans but de cette entité?
Malheureusement, cette idée prometteuse s’essouffle rapidement du fait qu'on présente ce film comme un film d'épouvante. On s'attend donc à quelques sursauts, de l'angoisse voir même un peu de peur mais il n'en est rien.
Tous les membres de cette famille manquent de profondeur, peut-être à l'exception de la jeune fille Chloé qui semble être le fil conducteur de cette histoire. Histoire qui n’exploite pas vraiment son potentiel. On devine peut-être un peu trop vite où le film veut aller (la ou A ghost story s'en sort mieux), et la tension s’efface au fil du récit. La présence, censée être au cœur de l’intrigue, reste si floue que son impact est minime.
En fin de compte, malgré une réalisation soignée, le film déçoit par son manque d’émotion et d'envergure. Une expérience visuellement intéressante, mais qui ne laisse pas de traces durables.