La rencontre improbable de deux personnages qui n'ont a priori rien en commun (un entrepreneur de pompes funèbres et un infirme moteur), devient une fable sur la patience d'apprendre à découvrir l'autre, au-delà de son apparence physique. Dans la ligne des duos sur ce thème, on pense à Intouchables et au Huitième jour.
Alexandre Jollien rayonne, et réussit le tour de force, comme à son habitude, de concilier humour et philosophie malgré les épreuves de la vie. Sa joie est communicative, et le film est à la fois léger (avec quelques scènes où l'on rit même franchement !) et touchant. Pas de pathos, et ça, on aime. Son duo avec Bernard Campan fonctionne vraiment bien, on sent une véritable complicité entre les deux acteurs.
On regrettera malgré tout que le rôle de "l'handicapé" (et je mets des guillemets) soit aussi caricatural : il a 37 ans, vit seul et couvé par sa maman, et à qui on vient de proposer un travail (ce qui suppose qu'il n'en avait pas). Certes, certaines réalités ne sont pas à nier, et il est bon d'en parler. Cependant... par exemple, et puisqu'il incarne précisément le rôle, Alexandre Jollien est père de famille, écrivain reconnu et philosophe émérite... Le cinéma sert aussi à changer les mentalités en proposant d'autres modèles, non ? Alors on aimerait s'extraire des clichés, merci !