Au début de la révolution industrielle, le problème du producteur était de pouvoir produire. Le capitalisme américain vint à bout du problème via le Taylorisme puis le Fordisme de sorte que dans les année 1920, le problème n'était plus de produite mais d'écouler la production. Les ménages équipés d'un bien n'ayant plus à consommer, l'idée émergea de donner artificiellement une durée de vie limité à ces biens de sorte qu'il faille en racheter de nouveaux : l'obsolescence programmée était née.
Le documentaire nous amène avec force exemple à constater les réalité d'un phénomène impulsé par les marketeurs et mis en pratique par les ingénieurs visant à donner aux produits -ampoules, imprimante, iPod- une date de péremption sans en avertir le consommateur.
Il en découle une économie ou l'important n'est plus de croître pour mieux vivre mais de croître pour croître. La conséquence directe de ce système se matérialise à l'écran par les décharges en plein air en Afrique, montagne de déchet venu du Nord malgré les lois internationales sous couvert d'exportation de "produits de seconde mains".
Si l'on peut reprocher au documentaire une sorte de mise en scène non sans rappeler le ton des "documentaires" de M6, la démonstration est limpide et sans (trop de) détour. Elle réveille chez le spectateur une indignation mêlé de dégoût qui, fort de son esprit critique, le mènera à vérifier la véracité des éléments avancés sur internet. Vérification faîte. Inquiétant.