Pour introduction je tiens à préciser que j'aime beaucoup john Carpenter. Actuellement je regarde toute sa filmographie dans l'ordre me voilà donc à l'étape " prince des ténèbres" . A la lecture de certaines de vos critiques je m'aperçois que souvent les gens qui méprisent prince des ténèbres sont les mêmes qui détestent the fog. Moi j'adore the Fog. Ce qu'on apprecie chez Carpenter c'est l'œuvre plastique. L'ambiance/le climax/les plans de caméras insolites/ la photographie / le rythme obsédant de la musique synthétique et minimaliste...et soyons honnêtes ce ne sont pas les scénarios qui tiennent sur un ticket de bus ou le jeu des acteurs ni la mise en scène hasardeuse (parfois redoutablement efficace d'autres fois complètement grotesque comme les deux revers d'une pièce que john semble jouer à pile ou face. Mais c'est aussi ce qui attire les cinéphiles chez Carpenter ce côté peut être pris à tord pour une démarche expérimentale... même si c'est une supercherie elle est assez géniale. Excusez ma discgression et revenons en au sujet de la critique " prince des ténèbres " . Alors certe john Carpenter tombé en disgrâce au près des majors d'Hollywood n'avait que 3 millions de dollars ,une somme ridicule . Mais le très ingénieux halloween 10 ans avant n'avait été conçu qu'avec 300 000 dollars . Ici Rien ne va. Pourtant Tout les éléments "carpenteresques" sont présents mais sont totalement ratés . La musique est nul( sorte de musique à la gobelin sauce tangerine dream...mais raté)les acteurs sont nuls ,les effets spéciaux ridicules ( certains maquillages ressemblent à de la confiture jetés en vrac sur une tête)l'image est très laide . Tout se passe dans une église mais la majeure partie des scènes semblent être filmés dans un hotel formule1 . Je ne vais même pas m'attarder sur la physique cantiques sujet du film ( allusion au chat de schrodinger des le début expédié mais en se plantant complètement d'analyse et c'est un truc récurant depuis presque 50 ans on place un petit minou de schrodinger pour faire savant sans rien n'y comprendre dans chaque série ou film qui aborde le sujet) à la limite on est prêt à admettre un certain degré d'absurdité quand on est afficionados de série B voir de faire abstraction d'un certains nombre d'incohérences scénaristiques Mais généralement c'est accepté car cela est compensé par de bons effets spéciaux ou de l'action, du suspens, des rebondissements. Bref du rythme. Ici des étudiants en sciences ( qui en paraissent 40) "geekent" derrière des ordinateurs de bureaux( pas quantiques cela)pour prétendument analyser " le mal" chacun est dans son coin ,très peu d'interactions entre eux ,des lignes de dialogues plates, aucune possibilité d'éprouver quoique ce soit pour eux ,ils ne dégagent rien ainsi les voir mourir ne nous émeus pas plus que ça et de plus de manière tellement grotesque que la gêne et le ridicule l'emportent sur toute forme d'émotions. On détourne le regard non par effroi mais par consternation. On Prête souvent à Carpenter des idées politiques de gauche..( je m'en fous assez en général mais juste je crois que c'est encore une méprise en réalité...mais ici c'est assez savoureux à interpréter. Il y'a deux entités maléfiques dans le film en réalité. Le mal intérieur ( le diable en résumé sous forme de liquide verdâtre) et le mal extérieur....les mandiants autour de l'église recouvert de cancrelats qui empêchent" les étudiants" ( les sachants. L'élite...)de s'enfuir. Que cherches tu à nous dire john ? Le sous prolétariat est une entité maléfique ? Voilà je suis bien navré pour john Carpenter en réalité . Il suffit de regarder the thing ( qui fut un échec a sa sortie et pour beaucoup dans l'ostracisme des studios envers Carpenter) et prince des ténèbres à la suite pour s'apercevoir du naufrage. Il semble en interview plutôt apprécier ce film et nombre de fans le place dans leurs préférés ( incompréhensible pour ma part). Faites vous votre avis mais si vous souhaitez vous introduire au cinéma de Carpenter il serait bien mal avisé de commencer par Celui ci. Juste quelques effets visuels ( scène du miroir/ bassin d'eau) sauvent le film du " point zéro"