Princesse Mononoké
8.4
Princesse Mononoké

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1997)

Lorsque j'étais enfant, je me souviens d'avoir, à maintes reprises visionner des dessins animés, ainsi que des films d'animations, tels que : Pompoko, le voyage de Chiiro, et surtout Princesse Mononoké. J'ai gardé un mauvais souvenir de ce film. Je crois que c'est du à son univers assez sombre, car Princesse Mononoké à la particularité de nous présenter un monde ou la violence règne, avec des créatures folklorique, tout droit issue du Japon, que je n'ai pas l'habitude de
côtoyer. Il y a quelques mois de ça, des bribes de souvenirs me sont revenue, avec une sensation désagréable causé par l'émotion que m'a procuré ce film. J'ai pris l'initiative de le visionner une nouvelle fois ... J'ai étais frappé par sa beauté, chaque scène de ce film n'est pas superflue, avec des paysages à couperle souffle, et des musiques tous simplement extraordinaire.


L'histoire débute dans le village du héros ; Ashitaka, au sein de la tribus des Emishis. Le protagoniste va devoir affronter le dieu sanglier Nago, devenue maléfique, afin de protéger les siens. Durant le combat Ashitaka sera frappé sur le bras par une malédiction, qui le consumera petit à petit, mais lui dotant en contrepartie d'une force surhumaine. Suite à cette altercation, la chamane du village lui conseille de partir enquêter sur les causes de cette attaque.
L'histoire n'est pas de l’héroïque-fantaisie, puisque l'intrigue prends place au XVème siècle au Japon durant la période Muromachi (1336-1573),ou le pays est ravagé par des guerres opposants les shoguns (seigneurs). Historiquement la tribu d'Ashitaka, a longuement tenue en échec les armées des Shoguns grâce à leurs capacité en archerie, le tout sur un cheval. Ce qui explique pourquoi Ashitaka est aussi habile à l'arc. Les historiens considèrent cette période comme l'entrée du Japon dans l'ère moderne, autant sur le plan technologique (grâce au commerce à l'étranger), mais aussi culturelle et artistique.
Ce qui a éveillé mon attention dans le film c'est ; l'absence des "personnages méchants", mises à part le Dieu Nago, le reste des personnages ne peut être considérer comme tel, il suffit seulement d'avoir un point de vue différent sur la situation. Nous voyons l'histoire se dérouler à travers les yeux D'Ashitaka, permettant aux spectateurs de prendre du recul sur le combat qui oppose : les hommes et la nature. Les personnages clefs de l'histoire, appartiendront à chacun des deux camps.

-Tout d'abord nous avons Ashitaka, le héros de cette histoire aux attentions pures, n'utilisant la violence que lorsqu'il est contraint ( ex :au début du film, Ashitaka tente de raisonner le Dieu Nago, c'est lorsqu'il ce rends compte que des jeunes filles de sa tribu sont menacés, qu'il affronte le dieu maléfique).Ce personnage ce démarque notamment par la vision qu'il porte sur le monde. Il porte un regard sans haine, certes lorsqu'il apprend que l'attaque du dieu Nago est à l'origine provoquée par Dame Eboshi, Ashitaka est en colère, mais il refrène cette violence, en contrôlant son bras maudit qui tente de s’emparer de son épée. Il est facile de s'identifier au personnage, puisque malgrès un destin tragique, il affronte avec courage les embûches qui lui feront face, sans céder à la haine, ce qui impose le respect et l'admiration du spectateurs. Il est d'autant plus difficile pour le héros de se résoudre à choisir un camp, celui des humains, ou celui de la nature. C'est pourquoi ce dernier ne cessera de ce battre afin de faire coexister chacun des camps.
-San qui est un personnage clé de l'histoire : suite à l'abandon de ces parents, elle est recueillie par des loups, et deviendra par la suite la fille adoptive de la déesse louve Moro. Bien qu'humaine elle appartient au monde de la foret, considérant son clan comme sa famille et la foret comme sa maison. Elle est donc un intermédiaire entre les deux mondes, une humaine ayant garder toutes ces caractéristiques, mais ce considérant à part entière comme un loup, ce qui ce voit dans sa façon de se battre, n'hésitant pas à faire usage de ces dents et ses griffes pour combattre, de plus elle se mouvoie avec une agilité féline (ex : lorsqu'elle attaque la cité forge).
-Dame Eboshi, est un personnage qui pourrait aisément endossé le role du méchant, puisque c'est part sa main que meurt le dieu cerf, et qu'Ashitaka est maudit. Seulement comme je l'ai dis précédemment, dans ce film, tout est une question de point de vue. Pour les Humains, Dame Eboshi fait figure d'une femme bonne et forte, comme en témoigne sa popularité au sein de la cité forge. Cette popularité a était acquise grâce à son empathie envers les rejetés de la société Japonaise (lépreux, prostitués...) qu'elle nourrit sécurise, et rémunère.
-Jiko, est un moine mystérieux, qui à pour objectif de récupérer la tête du Dieu Cerf. C'est un homme à l'allure repoussante, mais il dispose de qualité qu'il n'hésite pas à utiliser pour parvenir à ses fins. Il est vif d'esprit, et charismatique. Malgrés ces qualités, son objectif n'en reste pas moins cruelle. Pourtant, Jiko n'hésite pas à aider Ashitaka.
-La déesse-louve Moro, est une louve gigantesque, elle est la représentante du clan Moro, qui est composé de ses deux fils ainsi que de San. Elle fait la guerre aux humains utilisant une technique d'attaque éclair, qui fait des ravages. Au cours de l'une des ces attaques elle sera touché par une balle tiré par Dame Eboshi, elle mourra donc à cause du poison que libère la balle.
La déesse-louve accorde, un amour maternel à San, elle ne veut que son bonheur (ex : elle propose à San de s'enfuir avec Ashitaka, plutôt que de combattre), mais surtout elle va utiliser les dernières forces qu'il lui reste pour extirper San de la folie du dieu-sanglier Okkotonushi. Ces dernières forces était destinés à sa vengeance sur Dame Ebochi, elle a donc renoncer à sa vengeance pour le bien-être de sa fille. Cet amour contraste fortement, avec l'attitude de la déesse à l'égard des humains, qui n'a aucune pitié envers ces derniers.
-Le dieu-sanglier Okkotonushi, est originaire de l’île de Kyûshû, il vient lui, et sa harde de sangliers porter de l'aide au dieu-cerf pour la protection de la forêt. Okkotonushi contemple, impuissant au déclin de sa race, les sangliers ne cesse de naître plus petit et plus bêtes. Pour empêcher cela, une seule solution ; l'extermination des humains, pour accomplir cet objectif le dieu-sanglier projette de faire une seule attaque massive, sa harde et lui vont mourir, mais avant de succomber Okkotonushi, mue par la douleur et le désespoir deviendra dieu-maléfique, c'est lorsqu'il verra le dieu-cerf, qu'il mourra apaisé.
-Le dieu-cerf, est le dieu de la foret, le jour il prend l'apparence d'un cerf au visage étrangement humain doté d'un sourire éternelle, la nuit il se transforme en une gigantesque masse presque liquide surnommé le faiseur de montagne. Les autres animaux le considèrent comme leur chef. Il incarne l'équilibre, puisqu'il dispose de vie et de mort selon ces désirs.
Son visage est impassible, ayant un effet assez effrayant sur ce personnage, puisqu'il retire la vie avec le sourire (ex : Okkotonushi et Moro qui sont tués par le dieu-cerf), et ce même lorsqu'il est décapité. Il prodigue aussi la vie, comme on peut le constater quand il marche, de la végétation apparaît à chacun de ses pas, pour faner aussi tôt.


En plus d'une scénario captivant, ainsi que de personnage tout aussi attachant les uns que les autres, le film présente des leçons de vie. Puisqu'à l'intérieur ce trouve plusieurs morales.


Tout d'abord une morale sur l'écologie qui parait évidente. Puisqu'à travers cette intrigue et ces personnages Miyazaki dépeint la société actuelle, avec des hommes qui ne cesse de détruire la nature cette figure est incarné par les habitants de la cité-forge. Mais heureusement, ce n'est pas une majorité comme en témoigne Ashitaka, qui représente, les personnes qui lutte afin de faire coexister la nature et l'homme, le tout dans un respect mutuelle. Malgrès une violence très présente dans ce film, il y a aussi beaucoup d'amour. Tout d'abord on a l'amour maternel, entre Moro et San.

Puis l'amour entre San et Ashitaka ; cette union incarne la possibilité à l'homme et la nature de coexister, Ashitaka repart dans le monde des hommes, San dans la forêt.
Aucun des deux ne tentent de retenir l'autre, ils se respectent, et respectent le choix entrepris de son partenaire. Et malgrès ce respect, leur relation n'est pas stable et risque d'éclater ; comme les hommes avec la nature.


Une autre morale ; la violence n'engendre que la violence. 

Les Hommes exploitent la nature, la nature se défend envoyant des dieux affronter les hommes, qui se défendent à leur tour et réplique, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un des de camps perdent. Dans le cas présent c'est le camps des humains qui l'emportent avec la mort du dieu-cerf.
Une mort tragique puisqu'elle marque la fin d'une époque ou la nature avaient le dessus sur la folie de l'homme. Pourtant lorsque le dieu-cerf meurt il donne un dernier don, celui de la vie et fait renaître la nature qu'il avait détruit lorsqu'il recherchait sa tête. De ce fait Miyazaki nous montre qu'il n'est pas trop tard, qu'il reste un espoir que peut être, l'homme pourrait réparer ses erreurs.

Semech
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le 5 mars 2017

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