Princesse Monoké est un formidable conte écologique qui se déroule dans le Japon médiéval.
A travers l'histoire du jeune chef de village Ashitaka qui, touché au bras par une malédiction lorsqu'il défendait son village contre un sanglier-démon, va partir decouvrir d'où vient le 'mal' de la forêt dans le but de guérir son bras et d'échapper ainsi à la mort, Hayo Miyazaki nous raconte une fable sans concession du bien contre le mal.
Sans concession car ici, loin des dessins animés classiques à la Disney ou autres, rien n'est simpliste.
Personne n'est tout à fait 'gentil' et les 'méchants' ne le sont pas complètement non plus à l'image de la princesse Monoké, jeune fille abandonnée par ses parents et élevée par une louve, qui défend bec et griffes la nature face aux hommes mais qui dans le même temps, éprouve une haine aveugle pour ceux-ci qui se matérialise dans son conflit avec Eboshi.
Eboshi la chef du village des forgerons qui elle, coupe les arbres de la foret pour faire fonctionner sa forge, cherche à tuer le cerf légendaire dans le but de dompter définitivement celle-ci afin de l'exploiter au maximum, mais qui dans le même temps, recueille d'anciennes prostituées, soigne et héberge des lépreux abandonnés et laissez pour compte par les 'hommes'.
Et cette complexité des personnages rend ce conte particulièrement savoureux.
Ce chef d'œuvre de Miyazaki ravira grands et petits par son message:
"Ne laissez pas la haine vous consumer de l'intérieur."